12 mai 2024

Lutte contre le changement climatique : mentionnant pour la 1ère fois les énergies fossiles, la COP 28 a réaffirmé l’engagement des pays à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

Démarré le 30 novembre à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, la 28ème Conférence des Parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), a conclu ses travaux le 12 décembre 2023. Ce, après des jours de négociations acharnées. A constaté infoplusrdc.com

Mentionnant pour la 1ère fois les énergies fossiles, cet accord réaffirme l’engagement des pays à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Non sans souligner l’importance des énergies renouvelables dans la réalisation de cet objectif.

Annonçant des décisions majeures couvrant des domaines variés tels que le Programme de travail d’atténuation, l’Objectif mondial d’adaptation, le Fonds pour les pertes et dommages, le Programme de travail sur la transition juste, et le Global Stocktake (bilan mondial), cet ensemble d’accords a été officiellement baptisé le « Consensus des Émirats arabes unis ».

Le texte invite à renforcer l’appel à abandonner les énergies fossiles dans le but d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

La France, qui a été un leader dans les discussions sur les énergies renouvelables à la COP28, a plaidé pour un engagement plus fort des pays en faveur de la sortie des énergies fossiles. Le pays a notamment proposé de fixer une date limite pour l’arrêt de la production de charbon.

Cependant, cet amendement a été rejeté par les pays producteurs de charbon, comme l’Australie et l’Inde.

Dans l’ensemble, l’accord final de la COP28 est un progrès important dans la lutte contre le changement climatique. Il prévoit une augmentation de la production d’énergie renouvelable et une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, il ne mentionne pas explicitement la fin des énergies fossiles mais une transition ‘hors des énergies fossiles’.

Notons que le 2 décembre, 116 pays ont signé un accord non contraignant visant à tripler les capacités renouvelables dans le monde d’ici 2030. Cet accord représente une étape importante vers la transition énergétique, car il montre que de plus en plus de pays sont engagés à réduire leur dépendance aux combustibles fossiles. La France a été l’un des premiers à signer l’accord du 2 décembre et a plaidé pour un engagement plus fort des pays en faveur des renouvelables.

Selon les termes de cet engagement, les pays signataires travailleront de concert pour porter les capacités mondiales d’énergies renouvelables, comprenant l’éolien, le solaire et l’hydroélectricité, à 11 000 gigawatts (GW) d’ici 2030, comparé aux 3 400 GW actuels. Une diversité de nations, tenant compte de leurs points de départ et de leurs circonstances nationales respectives, a participé à cet accord historique.

Actuellement, les capacités mondiales d’énergies renouvelables sont dominées par l’hydraulique (37 %) et le solaire (31 %), selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables. Dans le cadre de cet engagement, les pays signataires ont également promis de doubler le rythme annuel de progression de l’efficacité énergétique jusqu’en 2030, passant de 2 % à 4 %. Bien que ces engagements n’aient pas de valeur contraignante, ils envoient un signal fort aux investisseurs et aux marchés financiers.

L’Union européenne, qui avait appelé à cet objectif au printemps, joue un rôle majeur dans cette transition vers une énergie propre. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré à l’Agence France-Presse à Dubaï que cet engagement mondial envoie un ‘message très fort’ aux investisseurs, dérisquant ainsi leurs investissements et démontrant une direction claire vers un avenir énergétique durable et accessible.

Pour atteindre les objectifs ambitieux fixés, la présidente de l’Union européenne estime qu’un fonds de 100 milliards de dollars devrait être réuni cette année. À ce jour, l’Europe contribue déjà à hauteur de plus de 270 millions de dollars et s’engage à investir 2,3 milliards d’euros au cours des deux prochaines années pour soutenir une transition mondiale vers une énergie propre.

Créé en 1992, la Conference of the Parties (COP) désigne la réunion annuelle des pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, ainsi que les acteurs et actrices du climat pour fixer les objectifs climatiques mondiaux.

A Dubaï, la COP 28 présidée par l’Emirati Sultan al-Jaber, a vu 70 000 participants et avait pour agenda les points suivants :

Les modalités de financement des pertes et dommages visent à apporter un soutien financier aux communautés vulnérables confrontées aux impacts climatiques immédiats.
Un objectif financier mondial est envisagé pour renforcer les initiatives des pays en développement dans leur lutte contre le changement climatique.
L’accélération d’une transition énergétique équitable est mise en avant.
Des stratégies sont recherchées pour réduire significativement l’écart massif entre les émissions de gaz à effet de serre souhaitables et celles qui sont actuellement réalisées.

C’est l’Azerbaïdjan qui accueillera la prochaine conférence de l’ONU sur le climat (COP29), du 11 au 22 novembre 2024. Le Brésil hébergera la conférence en 2025.

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