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Réunion annuelle de GANHNI : La CNDH-RDC exhorte ses consoeurs INDH à s’associer aux efforts de l’État congolais pour mettre un terme à la tragédie dans l’Est du pays

Publié le 10 mai 2024 à 18h39

Par Matthieu Mukendi

La Commission Nationale des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo (CNDH-RDC ), a pris part à la réunion annuelle de l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHNI,) tenue du 6 au 8 mai 2024 à Genève, en Suisse. A appris infoplusrdc.com de la Cellule de Communication de la CNDH-RDC.

C’est le président de la CNDH-RDC, Paul NSAPU, qui a conduit la délégation de son institution à cette rencontre internationale. Dans sa restitution pour les médias depuis l’Europe, le président de la CNDH-RDC, a relevé la demande de son institution à ses consoeurs Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH) de s’associer aux efforts de l’État congolais de mettre un point final à la tragédie qui a trop duré dans l’Est du pays.

« (…) Nous avons demandé entre autres que les INDH s’occupent également de cette question, de venir au secours de la RDC, à travers sa commission nationale des droits de l’homme, de contribuer, de s’associer aux efforts du gouvernement pour mettre un point final à cette tragédie qui a beaucoup duré, de plus de 30 ans (…) Nous avons aussi démontré que maintenant, il faudrait que la Communauté Internationale s’occupe de cette situation, de cette tragédie dans l’Est du pays (…) », a martelé le président Paul NSAPU.

Et de rajouter : « (…) Plusieurs autres questions des Droits de l’Homme qui concernent les différents continents ont été abordées (…) Nous avons parcouru quelques dossiers qui préoccupent la Communauté Internationale en matière des Droits de l’Homme. En Afrique, il y a cette situation qui prévaut dans les Grands Lacs, particulièrement dans l’Est de la RDC qui a été débattue (…) ».

Avant de justifier la présence très importante de son institution dans cette rencontre tant au niveau bilatéral que multilatéral : « (…) Pour la RDC, au-delà du travail classique qui a été mené en ce qui concerne les élections et autres questions d’actualité dans le pays, nous avons abordé aussi la question des bombardements des camps des déplacés internes à Goma et de ses environs. Nous avons éclairé la lanterne des responsables des INDH (…) ».

Le président de la CNDH-RDC a d’ailleurs rappelé la visite de travail en RDC du Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’Homme, Volker Turk, qui a visité certains sites des déplacés internes à Bunia dans l’Ituri et à Goma dans le Nord-Kivu. Avant d’échanger avec les autorités congolaises à Kinshasa.

À titre indicatif, lors de cette rencontre de Genève, la délégation de la CNDH-RDC est revenue sur les préoccupations qui ont été soulevées notamment par la Communauté Internationale sur la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC. Le président Paul NSAPU s’est exprimé en ces termes :

« (…) Nous avons démontré que la CNDH-RDC avait pris acte de cette décision du Gouvernement, à laquelle elle avait formulé des recommandations en termes de modification des codes pénaux civils et militaires, et au regard de l’analyse faite par le Comité des Droits de l’Homme au niveau international (…) La CNDH-RDC a également recommandé de tenir compte des instruments qui existent notamment les pactes relatifs aux droits civils et politiques, ainsi que le deuxième pacte qui complète le premier et qui prend les dispositions en ce qui concerne l’application de la peine de mort (…) », a-t-il fait savoir en substance.

À l’en croire, les responsables des INDH dans cette rencontre ont été attentifs aux préoccupations et aux questions abordées par la CNDH-RDC.

« (…) Ils attendent d’ailleurs les résultats du rapport de l’équipe d’enquête diligentée par la CNDH-RDC dans les sites des déplacés internes qui ont connu de bombardements de la part du Rwanda et des terroristes du M23 (…) », a rassuré le Numéro un de cette Institution Citoyenne d’Appui à la Démocratie en RDC.

Il sied de rappeler que lors de la Conférence internationale tenue à Tunis en 1993, les Institutions Nationales des Droits de l’Homme ont créé le Comité International de Coordination des Institutions Nationales pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme (CIC) dans le but de coordonner les activités du Réseau des Institutions Nationales. En 2016, le CIC a pris le nom d’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI : Global Alliance of National Human Rights Institutions).

La GANHRI est constituée en tant qu’entité juridique en vertu du Droit suisse et détient un Bureau composé de 16 Institutions Nationales des Droits de l’Homme dotées du statut d’Accréditation « A » représentant les quatre Régions dans lesquelles elle opère. Les réunions générales annuelles de la GANHRI, les réunions du Bureau de la GANHRI et du Sous-Comité d’Accréditation, ainsi que les Conférences Internationales de la GANHRI sont organisées en coopération avec le HCDH en sa qualité de Secrétariat de la GANHRI.

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