Dans le cadre de la campagne des « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles » démarrée depuis le 25 novembre 2023, une journée de sensibilisation des jeunes filles représentantes de toutes les couches sociales, a été organisée jeudi 07 décembre 2023 à Kinshasa. Une séance animée par les experts du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). A constaté infoplusrdc.com
Ces moments d’échanges guidés par Mme Clarisse Museme, Analyste à la Communication du PNUD, le Professeur François Elika, Spécialiste Partenariat et Mobilisation des ressources au PNUD, Xavérine Kira, experte en genre au PNUD, auxquels prenaient part notamment, les jeunes femmes entrepreneures, juristes, gestionnaires et autres femmes d’affaires, ont permis d’évoquer des questions en lien avec les différentes formes de violence subies et comment les victimes sont arrivées à changer la situation.
Mme Clarisse Museme a, lors de son intervention, réaffirmé le ferme engagement de la communication autour de cette campagne de sensibilisation :
« (…) Nous sommes ici en terme d’acteurs et actrices (…) Médecins, entrepreneures, juristes, gestionnaire, jeunes femmes (et jeunes hommes) d’affaires (…) Le rôle est de sensibiliser et quelle est la valeur à ajouter en tant que femmes actrices (…) Vous êtes des canaux, de relais communautaires des réseaux de sensibilisation et de communication pour faire passer le message (…) », a-t-elle martelé.
Non sans les exhorter à témoigner si on est victime ou si on a été victime des violences faites aux femmes pour solutionner.
« (…) Après une série des témoignages,
chacun doit avoir une vision (…) Quel est le rôle, quel est l’apport de chacun en tant qu’acteur ou actrice (…) », a souligné Madame Clarisse Museme.
Pour sa part, Madame Xaverine Kira est revenue sur l’historique et le pourquoi de cette campagne lancée pour la 1ere fois en 1991.
« (…) Nous commémorons le 25 et le 29 novembre, le 1er et le 10 décembre pour sensibiliser à avoir des lois (…) Les violences faites aux femmes ne permettent pas le développement. Des journées d’échanges sont organisées pour que les dirigeants comprennent qu’on doit mettre fin à ces violences (…)
Chaque année, il y a un thème. Cette année, c’est « TOUS UNIS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des
femmes et des filles » (…) Orange est le symbole d’un avenir meilleur pour vivre dans un monde sans violence. Bref, Orange représente un monde sans violence (…) Avec ces actions de sensibilisation et de plaidoyer, le PNUD a voulu vous écouter, vous les jeunes femmes pour échanger sur ces violences (…) La campagne doit être notre mode de vie, pas seulement 16 jours (…) », a-t-elle mentionné.
L’auditoire a suivi avec une attention soutenue la communication introduite par le Professeur François Elika sur les réseaux de sensibilisation et de communication autour du thème « TOUS UNIS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles »
« (…) L’idee c’est de vous faire parler (…) La bataille contre les violences faites aux femmes doit être collective (…) Cette bataille ne concerne pas seulement des femmes, c’est la Responsabilité collective (…) Il ya 4 formes des violences faites aux femmes : symbolique, physique, légale et institutionnelle (…) », a-t-il relevé en explicitant par des exemples concrets.
Avant de lancer un vibrant appel : « (…) Il faut vous reseauter (…) c’est un combat d’ensemble, pas individuel (…) Restez ensemble pour partager le rêve de voir toutes les femmes aller vers plus de dignité, plus de liberté, plus de respect
(…) Avoir dans votre groupe ou réseau des modèles (…) Dans le monde moderne on ne peux pas batailler seul (…) ».
Au cours de la partie interactive, des cas précis des témoignages vécus sur de différentes formes des violences ont été partagés par des victimes, qui ont expliqué comment elles sont arrivées à changer la situation.
Il sied de noter que cette campagne prendra fin le 10 décembre 2023 marquant la Journée des Droits humains. Pour l’édition 2023, les Nations Unies, sous l’égide du Secrétaire Général, commémorent les 16 jours d’activisme sous le thème : «TOUS UNIS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des
femmes et des filles». Un plaidoyer qui appelle les gouvernements, les institutions, le secteur privé ainsi que les citoyennes et citoyens à se mobiliser, s’engager et montrer à quel point ils
ont à cœur d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.
À titre de rappel, la campagne des « 16 jours d’activisme » dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre a été lancée par des activistes lors de l’inauguration de l’Institut International pour le Leadership des Femmes en 1991.
Cette campagne offre aux personnes et aux organisations du monde entier une stratégie de mobilisation appelant à la prévention et à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.
En soutien à cette initiative de la Société civile, le Secrétaire Général des Nations Unies a lancé en 2018 la campagne « Tous Unis, d’ici à 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », qui se déroule parallèlement à la campagne « 16 Jours d’activisme ».