À l’instar de la Communauté Internationale, la République Démocratique du Congo (RDC) a commémoré samedi 25 novembre 2023 la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
C’est dans cette optique que le lancement de la campagne des 16 jours d’activisme dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre était au cœur d’une conférence de presse animée par le Représentant Résidant de l’ONU femmes en RDC, Adama Moussa, vendredi 24 novembre 2023 à Kinshasa. Une campagne qui prendra fin le 10 décembre 2023 marquant la Journée des Droits humains. A constaté infoplusrdc.com
Pour l’édition 2023, les Nations Unies, sous l’égide du Secrétaire Général, commémorent les 16 jours d’activisme sous le thème : «TOUS UNIS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des
femmes et des filles». Un plaidoyer qui appelle les gouvernements, les institutions, le secteur privé ainsi que les citoyennes et citoyens à se mobiliser, s’engager et montrer à quel point ils
ont à cœur d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.
Le Représentant Résidant de l’ONU Femmes en RDC, Adama Moussa, assisté par le Représentant Résidant Adjoint de l’UNFPA, Keneth Ehouzou, du Directeur BCNUDH, Patrice Vahard, le Spécialiste Partenariat et Mobilisation des ressources du PNUD-RDC, le Professeur François Elika et de la représentante de l’ONUSIDA, Nathalie Marini, a circonscrit le cadre de cette activité en s’exprimant en ces termes :
« (…) Du 25 Novembre au 10 Décembre 2023, le monde entier commémore les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (…) Le lancement de cette campagne s’appuie sur le décret du premier ministre numéro 023/09 du 22 février 2022 portant création, fonctionnement et Centre intégré des services multi sectoriels des soins des survivantes (…) En dépit des avancées sur le cadre juridique en termes de mécanisation, les violences sexuelles basées sur le genre continuent à se perpétuer et quelques défis majeurs résident véritablement dans la mise en œuvre de ce cadre normatif (…) Il y a un élément important relatif à la question de participation, c’est-à-dire, la prise en compte de l’engagement de tous les acteurs y compris des survivantes dans le cadre de cette stratégie (…) », a-t-il mentionné.
Et de poursuivre : « (…) Il y a une stratégie portant sur la protection, qui consiste à appuyer les acteurs de la chaîne de protection notamment la police, les acteurs de la justice ainsi que la réponse holistique des survivantes axée sur les composantes médicales, psycho sociale, économique et juridique (…) L’implication coordonnée des acteurs dans le cadre de la violence zéro contre les crimes et la campagne des 16 jours d’activisme, qui commence du 25 novembre et se clôture le 10 décembre.
Avant d’ajouter : (…) Je demande que les droits des femmes soient davantage soutenus, afin qu’elles puissent continuer à jouer un rôle essentiel dans la prévention et l’élimination des violences contre les femmes, affirmant qu’il n’y a pas d’excuses à la violence contre les femmes et les filles (…) Que les organisations œuvrant pour les droits des femmes bénéficient d’un soutien et des investissements de la part des acteurs impliqués à la question (…) »
À titre de rappel, la campagne des 16 jours d’activisme dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre a été lancée par des activistes lors de l’inauguration de l’Institut International pour le Leadership des Femmes en 1991.
Cette campagne offre aux personnes et aux organisations du monde entier une stratégie de mobilisation appelant à la prévention et à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.
En soutien à cette initiative de la Société civile, le Secrétaire Général des Nations Unies a lancé en 2018 la campagne « Tous Unis, d’ici à 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », qui se déroule parallèlement à la campagne « 16 Jours d’activisme ».
Chaque année, la campagne « Tous UNIS ! » se consacre à un thème spécifique. Celui de cette année, « TOUS UNiS ! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ! » et la campagne encourage les citoyens à montrer à quel point ils ont à cœur de mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles et à faire connaître les actions qu’ils mènent pour faire de ce monde un monde sans violence envers les femmes. Cette année, elle a aussi pour but d’inviter les responsables gouvernementaux du monde entier à expliquer quels investissements sont faits dans la prévention de la violence fondée sur le genre.