Faire le point à mi-parcours sur les progrès réalisés vers l’atteinte des résultats attendus du Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL-145T), volet géré par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et analyser les contraintes dans sa mise en œuvre afin de tirer les enseignements pouvant être capitalisés au cours de cette dernière année restante. Tel était l’objectif d’un atelier consacré à la revue de mi-parcours de ce programme, organisé par le Ministère du Plan en collaboration avec le PNUD mardi 12 septembre 2023 à Kinshasa. A constaté infoplusrdc.com
Lors de son intervention, le Représentant Résident du PNUD en RDC, Damien MAMA a, de prime abord, circonscrit le cadre des travaux de cet Atelier, avant de jeter la lumière sur l’évolution du programme :
« (…) Nous très honoré d’être associé au Programme de développement locale de 145 territoires parce que ce programme est l’illustration de ce que nous avons toujours demandé à tous les gouvernements africains, c’est-à-dire d’investir dans les services publics au dernier kilomètre et de faire en sorte qu’on accélère la marche vers la réalisation des objectifs de développement durable. Il y a la question de l’inclusion et le principe de ne laisser personne de côté. Le PDL a la particularité d’être un investissement, conséquent et simultané dans tous les 145 territoires de la RDC mais un espace de temps très court (…) », a-t-il mentionné.
Et de poursuivre : « (…) Je crois que le Chef de l’Etat congolais savait certainement qu’il aurait des impacts transformateurs majeurs. Le PDL, c’est au-delà et au-dessus des infrastructures, c’est une dynamique de développement qui est avancée à des endroits où l’Etat a été absent pendant longtemps et trop longtemps. Donc, le PDL vient restaurer la présence de l’Etat et la présence des services (…) La croyance des citoyens en l’État est toujours matérialisée ou mieux matérialisée par les services que par les forces de sécurité. Quand les services sont là, des gens disent leur sentiment d’appartenance à un pays et à un État. C’est ce que le PDL est en train de nous aider à réaliser. Le PDL a été lancé dans un contexte où l’on sait très bien que, même si on les a bien sous-estimés, il y a des défis logistiques majeurs (…) ».
Avant d’ajouter : « (…) Et ceux qui ont eu la possibilité de faire le terrain nous racontent et nous disent que le PDL est en train d’explorer les nouveaux horizons et de transformer des endroits qu’on n’avait jamais imaginés, transformables et octroyer de l’emploi à des endroits où des gens n’avaient cru qu’ils pouvaient avoir de l’emploi à travers un investissement de l’Etat. Ce sont des actions que nous avons souhaitées que tous les gouvernements fassent. C’est vrai que nous avons eu au niveau du PNUD quelques lenteurs dues aux défis logistiques, mais des lenteurs dues aussi à l’envie de protéger l’argent public, de faire en sorte que tout dollar qui est alloué au niveau central soit ressenti au niveau local. Et nous allons délivrer les résultats (…) » C’est la raison pour laquelle cette revue est organisée. C’est parce que le PNUD est une organisation transparente (…) Nos portes sont toujours ouvertes et nous avons toujours fait en sorte que tous les acteurs impliqués dans un processus de développement ou de délivrance de solutions au niveau local puissent être impliqués pour savoir qu’est-ce qui est dans la voie, qu’est-ce qui est en train de se faire et de planifier (…) Le PNUD est absolument confortable pour qu’on le critique. C’est pour cette raison que nous organisons cette revue. Les gouverneurs que j’ai eus à rencontrer se sont battus pour s’assurer que le programme du chef de l’Etat puisse aller vers un succès. C’est une séance où l’on dit la vérité et à travers laquelle la vérité nous permet d’avoir un sursaut et de faire mieux, plus vite et de faire en sorte que les populations qui attendent dans toutes les localités de la RDC puissent se réjouir de cet investissement que le gouvernement fait (…) Et qu’ensemble qu’on puisse célébrer l’effort de développement que le PDL aura consenti et les transformations que ce programme va avoir au plan des infrastructures, au plan de la création d’emplois, au plan de dynamisation de l’économie, au plan de l’énergie pour les populations locales et au plan de production et de transformation agricole (…) ».
Pour sa part, a Ministre d’État, Ministre du Plan, Judith SUMINWA TULUKA s’est exprimée en ces termes : « (…) Ce programme s’inscrit dans les efforts en cours consentis par le gouvernement de la République avec le concours de ses partenaires pour la réduction significative de la pauvreté, la lutte contre les inégalités territoriales et la promotion du développement à partir de la base. Le PNUD en tant que organisme d’exécution de ce programme a la responsabilité la couverture de 9 provinces à travers 54 territoires ruraux sur la base des accords signés avec le gouvernement depuis mars 2022. Et ce , conformément à la revue à mi- parcours du PDL-145 T co présidé par elle même et par le résident du PNUD qui a mandat de nous réunir ce jour pour évaluer le chemin qui reste à parcourir, identifier les problèmes et apporter les réajustements nécessaires pour parvenir à l’atteinte des résultats visés (…) Nous sommes conscients qu’il y a des difficultés et dans l’ensemble des difficultés qu’éprouvent nos partenaires d’exécution confrontés à différentes contraintes, le gouvernement ne ménage aucun effort pour accélérer la mise en œuvre du PDL-145T afin de garantir la livraison des ouvrages au bénéfice de nos territoires et nos populations à la base (…) ».
Il sied de noter que sur les 764 infrastructures de la première phase de mise en œuvre du programme de développement local des 145 territoires (PDL -145 T) confiées au PNUD, les travaux d’envergure sont déjà visibles sur le terrain pour plus de 70% des chantiers.
Une des agences de mise en œuvre du PDL-145 T choisies par le gouvernement, le PNUD a en charge dans ce programme 54 territoires réparties dans 9 provinces sur les 26 que compte le pays. La revue de mi-parcours a consisté ainsi à examiner les résultats réalisés jusqu’au 30 août 2023.
Les 9 provinces couvertes par l’agence onusienne dans le cadre de ce programme sont la Tshopo, le Bas-Uele, le Sud-Kivu, le Tanganyika, le Maniema, la Mongala, le Tshuapa, le Kasaï et le Sankuru.
A l’issue de la première phase, on peut retenir, entre autres, les résultats suivants :424 écoles primaires construites ou réhabilitées et équipées, 286 centres de santé fonctionnels, 3721 km de routes de desserte agricole à réhabiliter, 12 339 km de route de desserte agricole à entretenir, 84 ouvrages d’art (ponts, dalots et bacs) à construire ou à réhabiliter, 172 microcentrales solaires construites et lampadaires solaires fonctionnelles, 1070 forages d’eau réalisés, 540 logements administratifs pour les autorités locales. La liste n’est pas exhaustive. Et, en termes de perspective des livraisons, il a été dit que celles-ci débutent dès ce mois de septembre jusqu’en décembre 2023 pour finir en février 2024.
L’occasion faisant le larron, la revue a mis en exergue des défis majeurs qui contrarient la bonne marche du programme vers les résultats. Notamment, les difficultés rencontrées au lancement des projets pour mobiliser les Petites et Moyennes Entreprises disposant des capacités techniques et financières requises, les défis logistiques et sécuritaires, ainsi que l’instabilité des prix des matériaux de construction.
À titre de rappel, la formulation du PDL-145 T est le fruit de la vision et de la volonté politique du Président TSHISEKEDI endossé par les deux chambres du Parlement à vaincre la pauvreté et les inégalités sur toutes leurs formes.
Le PDL-145 T destiné au milieu rural a pour but de réduire les inégalités spatiales et parvenir à transformer les conditions et cadre de vie des territoires mal desservis jusque-là en infrastructures de base.