RDC: renforcer la lutte
contre les EAS/HS en milieu scolaire par la mutualisation des efforts entre acteurs étatiques et non étatiques

Publié le 1 avril 2022 à 10h13

Par Victor Mputu

Lancé le 29 mars 2022 à Kinshasa, l’atelier de mutualisation des efforts pour la mitigation de l’exploitation, abus sexuels et harcèlements sexuels en milieu scolaire s’est clôturé le jeudi 31 Mars. A constaté infoplus-rdc.com

Organisé avec l’appui du Projet d’Équité et de Renforcement du
Système Éducatif (PERSE), cet atelier a réuni les acteurs engagés dans la lutte contre les Violences
sexuelles et Basées sur le Genre (VBG), l’objectif étant d’aboutir à une mobilisation plus large des
communautés éducatives contre l’exploitation, abus sexuels et
harcèlement sexuel (EAS HS) en milieu scolaire.
Lors de sa prise de parole, le coordonnateur du PERSE, le professeur
Valère Munsya Molomb, avait insisté sur la nécessité de sanctionner les
auteurs de ces abus. Selon lui, un
des axes de l’action c’est la sensibilisation avant de sanctionner. Ce, après avoir identifier les auteurs de ces crimes.

À signaler que le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, avait pour sa part, mis un accent particulier sur la sensibilisation
de toute la société sur cette question. Le meilleur endroit pour le faire, a-t-il indiqué, c’est l’école, car c’est une des conditions pour débourser une partie de l’aide que le pays recoit pour construire les écoles et boucler les budgets dans le cadre de la mise en œuvre de la gratuité.

Le Ministre de l’EPST, Tony Mwaba qui était représenté à la clôture, avait de son côté, rassuré que la lutte contre les violences basées sur le genre fait partie des priorités du Gouvernement.

Au plan national, le pays s’emploie à
conformer sa législation aux standards internationaux,
notamment en matière d’équité et du genre. Cependant, en
dépit de la réponse apportée par les actions du
Gouvernement, les violences basées sur le genre demeurent
une problématique préoccupante. Ceci est d’autant plus
inquiétante lorsque ces violences se commettent en milieu
scolaire, impliquant les élèves et les enseignants. C’est à ce
titre que le Gouvernement par le biais du ministère de l’EPST,
a mis en place un mécanisme de gestion des plaintes avec
l’appui du Projet d’équité et de renforcement de système
éducatif sur financement de la Banque Mondiale pour lutter
contre les antivaleurs et l’impunité.

Financées par la Banque Mondiale, ces assises visaient à renforcer la lutte
contre les EAS/HS en milieu scolaire par la mutualisation des efforts
entre acteurs étatiques et non étatiques en vue d’améliorer la
prévention et l’efficience de la prise en charge des survivant(e)s par
une approche holistique (incluant l’assistance juridique, judiciaire,
médicale, psycho-social et d’atténuer les risques de récurrence des cas.

Il sied d’indiquer qu’au cours de cet atelier, les participants ont identifié les différentes
initiatives de prévention et de réponse contre les EAS/HS en milieu
scolaire, analyser l’efficacité des stratégies existantes en matière
d’atténuation des EAS/HS en milieu scolaire et en faveur de l’enfant.
Cet atelier avait aussi pour objectif d’identifier les défis liés à la
prévention et l’atténuation des incidents EAS/HS en milieu scolaire, mettre en place un circuit de partage d’informations entre acteurs
œuvrant dans la lutte contre les EAS/HS et définir des approches
communes devant renforcer les actions de prévention et de réponse
aux EAS/HS en milieu scolaire en synergie avec les autres
interventions.

Une plate-forme dénommée «Allô École» a été lancée avec un numéro gratuit, le 178.

Rappelons que cet atelier a regroupé les experts des différentes institutions: la Présidence de la République, l’Assemblée Nationale, le Sénat, la Primature, une dizaine de
ministères, les experts des Projets financés par les bailleurs dans le secteur de
l’éducation et de protection de l’enfant à l’image du PERSE, et des autres
structures étatiques essentiellement relevant du ministère de l’EPST
et de celui du Genre, Famille Enfant, le Fonds Social de la République, la Police de protection de l’enfant
et prévention des VBG, des Acteurs non gouvernementaux, les
partenaires techniques et financiers et autres personnes ressources.

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