27 juillet 2024

RDC-ONU: s’engager contre les discours de haine et se distancier de ceux qui les préfèrent (Bintou Keita)

Susciter un consensus sur les stratégies, initiatives et actions concrètes à arrêter pour lutter efficacement contre l’émergence et la propagation des discours haineux ainsi que promouvoir la paix et le vivre-ensemble en RDC, tel est l’objectif principal de l’Atelier sur la prévention et la répression des
discours de haine et messages incitatifs à la violence et à
l’hostilité, organisé en septembre dernier et dont la restitution a été faite le jeudi 24 mars 2022 à Kinshasa. A constaté infoplus-rdc.com

Cette cérémonie était organisée par l’UNESCO, le CNUDH, la MONUSCO et l’UNOCA, en présence des représentants du Gouvernement congolais, mais aussi des membres des organisations internationales et de la Société civile.

Notons que les participants à cet Atelier ont noté que les discours de haine continuent de fleurir et
engendrent des conséquences fâcheuses sur la sécurité, l’intégrité physique, voire la vie des citoyens congolais alors que la RDC s’apprête à affronter la période électorale.

Si l’on en croit le Directeur pays de l’UNESCO en RDC, Jean-Pierre Ilbudo, plus de 30 recommandations ont été formulées afin de lutter contre le
discours de haine qui constitue une menace réelle à la cohésion nationale, à la paix et la sécurité durable, ainsi qu’ à la protection des civils en RDC.

«(…) depuis la publication du rapport du BCNUDH en mars 2021 sur les discours de haine et incitation à l’hostilité, le phénomène s’est aggravé dans un contexte de relative impunité. Dans les réseaux sociaux, médias en ligne et médias traditionnels, la haine continue de fleurir et engendre des conséquences fâcheuses sur la sécurité, l’intégrité physique, voire la vie des citoyens congolais », a déploré la Représentante du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita.

La cheffe de la MONUSCO a également appelé les partis
politiques, les influenceurs, les leaders religieux, les artistes, ainsi que les citoyens ordinaires à s’engager contre les discours de haine et à se distancier de ceux qui les préfèrent. Non sans inviter le
Gouvernement congolais à se saisir de ce rapport afin de mettre en pratique toutes les recommandations.

Plusieurs recommandations ont été formulées. En voici quelques unes:

À court terme (2022-2023)
Élaborer une feuille de route sur la base des résultats de l’Atelier pour permettre sa mise en œuvre par
les différentes parties prenantes ;
Envisager à l’approche des prochaines échéances électorales de 2023 une vaste campagne multimédias
afin de lutter contre les discours de haine et de promouvoir la cohésion nationale autour des valeurs
républicaines et ; Denoncer avec fermeté l’intolérance, les stéréotypes
discriminatoires et les manifestations d’incitation à la haine.

A moyen terme ( 2024- 2026- 2027)
Renforcer les organes et institutions devant assurer l’égalité et la non-discrimination ; Organiser une campagne permanente d’éducation aux médias en faveur de la population et ; Créer une Commission nationale de la cohésion et de
la conciliation.

À long terme (au-delà de 2027)
Veiller au renforcement des capacités des Parquets ainsi que des Cours et Tribunaux sur les questions
des discours de haine pour une meilleure administration de la justice ; Instituer la carte d’identité, en faisant passer la nationalité avant la tribu et ; Encourager la nomination dans les Provinces des Gouverneurs non originaires.

Un point a été également mis sur la réforme du système éducatif en faisant de la lutte contre le discours de haine un axe important du système éducatif. Les participants ont aussi recommandé une vaste campagne d’éducation en faveur des médias.

Ce rapport a été remis au Directeur de
cabinet du Ministre de la Communication et Médias par Madame Bintou keita.

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