27 juillet 2024

PRECOP-27: À l’heure des travaux préparatoires à Kinshasa

Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a lancé le lundi 3 octobre 2022, au Palais du Peuple, à Kinshasa, les travaux préparatoires de la Conférence des Parties à la convention-cadre de Nations Unies sur le changement climatique (PRECOP-27), qui se tiennent du 03 au 05 octobre. A constaté infoplus-rdc.com

« (…) je souhaite un succès aux échanges qui auront lieu sur les points inscrits à l’ordre du jour, notamment les questions d’adaptation aux impacts du changement climatique relatives à la gestion des émissions de gaz à effet de serre, à la finance climat et aux pertes d’eau (…) », a déclaré le Premier Ministre congolais devant une soixantaine de ministres en charge du Climat présents dans la Salle.

Et de poursuivre : « (…) Aussi, j’ose espérer que les échanges s’étendront sur les cas de force majeure suite auxquels certains pays européens sont retournés à l’usage des sources d’énergies polluantes qu’ils avaient préalablement bannies, afin d’éviter à leurs peuples les conséquences incalculables d’un déficit en énergie que leur a imposé la guerre en Ukraine (…) »

Voulant qu’une position commune soit adoptée, SAMA LUKONDE KYENGE s’est exprimé en ces termes:

« (…) mon pays pense qu’il est temps de se pencher sur des cas de cette nature où la nécessité d’émettre pour assurer la survie de nos populations est confrontée à l’urgence de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Il convient d’adopter pour cela une position commune nous permettant d’éviter de tomber dans l’arbitraire avec certains États libres de poursuivre voire d’augmenter leurs émissions, et d’autres empêchés d’exploiter leurs ressources naturelles par crainte de l’aggravation des émissions mondiales de gaz à effet de serre (…) ».

Le Chef du Gouvernement Congolais a replacé le continent africain sur l’échiquier mondial par rapport à ses émissions de gaz à effet de serre. Il a souligné la contribution de son pays avec une dotation de plus de 155 millions d’ha de forêts tropicale humide, et plus de 105 km2 de tourbières, de mangroves, et 10% de réserves d’eaux douces de la planète.

« (…) il faut peut-être l’admettre, l’Afrique qui n’est responsable que de 4% des émissions mondiales, et qui en séquestre davantage qu’elle n’en émet, aura de plus en plus du mal à opérer un choix entre ce qu’il lui faut faire pour assurer la survie de ses populations, la lutte contre l’extrême pauvreté qui la décime, la lourde facture à payer pour l’adaptation au changement climatique, d’une part, et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, d’autre part, cela en l’absence d’alternatives technologiques et financières conséquentes de la part des Pays industrialisés qui hélas portent la responsabilité historique du changement climatique », a t-il relevé.  

A noter que ces assises auxquelles une soixantaine des ministres du Climat prennent part sont organisées en marge de la COP-27 qui se tiendra en novembre de cette année, à Charm El-Cheikh, en Egypte.

La COP-27 va se focaliser notamment sur l’adaptation aux impacts climatiques, la finance climat, les pertes et dommages sur l’environnement ainsi que sur les questions relatives à la mobilisation des ressources nécessaires devant permettre au Bassin du Congo de prendre une part active dans la transition énergétique pour son développement vert et la création d’emplois pour les jeunes.

À titre de rappel, ces travaux se tiennent après la conférence internationale des scientifiques, venus de plus de 24 pays et de 4 continents, organisée en septembre, à Yangambi, territoire d’Isangi, dans la province de la Tshopo en République démocratique du Congo, axée sur les stratégies et moyens les plus efficaces devant permettre d’améliorer la protection du bassin du Congo et des autres bassins forestiers de la planète au changement climatique et à la déforestation.

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