19 avril 2024

« Mardi de Développement » initié par le PNUD : l’heure de la construction d’une société égalitaire avec la disparition de la discrimination homme-femme, a sonné

Un des grands Hôtels de Kinshasa a hébergé une session dénommée « Mardi du Développement », un dialogue interactif autour du Leadership féminin, initié par le Programme des Nations Unies pour le Développement en République Démocratique du Congo (PNUD-RDC) en synergie avec le Cadre de Concertation Permanent de la Femme Congolaise (CAFCO), le 1er Juin 2023. Ce, en présence notamment, des femmes Ministres, Députées, Sénatrices, Cheffes d’entreprises et actrices de la Société Civile. A appris infoplusrdc.com de la Cellule de Communication du PNUD-RDC.

Il sied de noter que l’objectif de cette rencontre est d’offrir un cadre pour le partage d’idées et de bonnes pratiques pouvant stimuler des transformations structurelles telles que la gouvernance démocratique et économique, la croissance du produit global, l’offre publique d’infrastructures et de services sociaux de base, la promotion de l’égalité et de l’équité de genre, la gestion de l’environnement et des ressources naturelles, la digitalisation, l’innovation, l’emploi, l’inclusion…
 
Signalons qu’une centaine des femmes dont des Femmes Ministres, Députées, Sénatrices, Cheffes d’entreprises, professeures, et actrices de la société civile se sont mobilisées pour former une vaste coalition pour gagner la bataille de l’égalité de sexes en RDC.  

Lors de sa prise de parole, le Représentant Résident du PNUD, Damien MAMA, a circonscrit le cadre de cette rencontre : « (…) ce Mardi de Développement (MdD) a pour objectif de mettre en place une coalition active nationale des femmes leaders agissant en qualité des championnes pour l’égalité de sexe et l’atteinte des ODD en RDC (…) Le MdD se veut un cadre ouvert et inclusif pour la réflexion stratégique afin de promouvoir le dialogue sur les politiques, de partager les expériences sur les enjeux de développement et d’inciter à des stratégies transformationnelles au niveau national et infranational (…) », a-t-il mentionné.

Et d’enchainer : « (…) Le MdD est un espace de rencontres et de synergies pour stimuler des réflexions autour des questions stratégiques et programmatiques de développement. Les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) étant intégrés, il est requis de reconnaître que les interventions dans un domaine affecteront les résultats dans d’autres, et que le développement doit équilibrer les aspects sociaux, économiques et environnementaux (…) ».

Avant d’ajouter : « (…) vu sous cet angle, il est important que tous les acteurs de toutes les catégories, travaillent ensemble, adoptent des approches flexibles, partagent leurs informations et mesurent efficacement les progrès réalisés, avant de le reconnaitre comme cadre pour le plaidoyer, la construction et la consolidation de partenariats pour le développement (…) ».

À noter que le Représentant Résident du PNUD a présenté quelques chiffres du genre en RDC avant de faire remarquer que les femmes élues au scrutin législatif n’ont été que de 13% à l’Assemblée nationale et un peu moins d’un quart pour le Sénat, soit 23,8%. Au niveau des Assemblées provinciales, moins de 11% des députés provinciaux, trois provinces (Equateur, Maï-Ndombe et Sud Ubangi) sur les 26 ne comptent aucune femme députée, seulement 15% des membres des gouvernements provinciaux sont des femmes, avec le cas extrême de trois provinces (Kasaï, Mai-Ndombe et Sankuru) qui n’ont aucune présence féminine au sein de leurs gouvernements. Dans l’Administration publique, les femmes représentent moins de 14% au niveau des secrétaires généraux, soit 10 femmes sur les 74.

Damien MAMA a émis son souhait le plus ardent, celui de voir le dialogue sur le leadership de femmes impulser des actions, des comportements nouveaux à tous les niveaux afin que des champions de l’égalité et de la justice deviennent de plus en plus nombreux.

« (…) Au niveau des institutions comme dans les familles, nous devons agir maintenant et vite pour inciter les filles à investir des domaines de formation tels que les sciences et les technologies (…) », a-t-il martelé.

Abondant dans le même sens, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction publique, Jean Pierre Lihau Ebua, a souligné que cette session ayant réuni les femmes leaders venues de tous les horizons de la Capitale congolaise, a été l’occasion de lancer un message, celui de faire comprendre aux Congolais que la femme doit activement s’impliquer dans la gestion des affaires publiques, comme l’a toujours souhaité le Président de la République, Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO. Non sans expliquer aux femmes leaders que la volonté maintes fois affichée depuis l’accession du Chef de l’État aux destinées du pays, a largement contribué à améliorer l’accès des femmes aux charges publiques les plus importantes du pays.

L’occasion faisant le larron, le Ministre de la Fonction Publique a salué cette volonté politique du Président de la République pour nommer des femmes à des postes stratégiques, notamment à la Banque Centrale, à la Justice, au Conseil d’Etat et aux Ministères du Plan, du Genre, Famille et Enfant, du Travail, des Personnes vivant avec handicap.

Somme toute, durant cette session, les échanges ont gravité autour des barrières sociales qui bloquent le respect des droits des femmes en RDC, le manque de solidarité et de collaboration entre les femmes leaders, les pesanteurs des partis politiques sur les décisions des élues, l’absence de communication concernant les actions des femmes leaders ou le manque de coaching pour les femmes de la société civile.

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