27 juillet 2024

Hommage au combat de Simon Kimbangu : Démarrage de la première édition de la Semaine Culturelle Africaine (SECUCAF) à Kinshasa

La Semaine Culturelle de la Conscience Africaine (SECUCAF), en hommage au combat de Simon Kimbangu, a été ouverte mercredi 03 mars 2024 à Kinshasa. A constaté infoplusrdc.com

Lors de sa prise de parole, le Conseiller du Chef de l’État et parrain de cette première de la SECUCAF, Eddy Lukuna Wabantu, a mentionné qu’au-delà des considérations religieuses, Simon Kimbangu, c’est toute une réalité avec tous les aspects politiques, scientifiques et culturels.

Abondant dans le même sens, le Coordonnateur de la SECUCAF, Honoré Miwa Nkubikila, a indiqué que ce festival est organisé pour la prise de conscience de l’homme noir ou l’africain. Les jeunes, a-t-il martelé, doivent automatiquement changer leur comportement en s’écartant de tout ce qui est faux ou mal et prendre ce qui est bien.

Le manager général de l’entreprise pour la mise en valeur de la culture, arts et patrimoines (EMIVACS), Pitshou Matouasilua a présenté de façon symbolique une récompense dénommée «trophée de la conscience africaine » qui sera décernée chaque année à un africain par rapport à cette initiative.

Pour cette année ce trophée sera remis au Président TSHISEKEDI pour avoir décrété la Journée du 06 avril.

Les différents exposés avec débats étaient également au menu de cette activité. C’est dans cette optique que l’écrivaine Grâce Malela Kitenge, a, dans son exposé, souligné que cette Journée du 06 avril de la semaine culturelle africaine, vient marquer un nouveau départ du dessein africain, marquant la fin du règne de l’impérialisme occidental en Afrique sur toutes ses formes et représentations en annonçant le début d’une nouvelle ère pour cette génération.

L’occasion faisant le larron, l’ouvrage intitulé «Kimbangologie » du professeur congolais Rhobonet Kambonako Dimbote, a été porté sur les fonts baptismaux.

À en croire l’auteur de cet ouvrage qui a un aspect épistémologique, la Kimbangologie est l’étude, le discours de la vie, l’œuvre et la pensée de Simon Kimbangu, disposant de 8 chapitres qui préfacés par Charles Diangenda Kisolokele, petit-fils de Simon kimbangu.

Notons qu’un clip de la chanson « Afrika mabele ya kimbangu », a été projeté ainsi que le documentaire « cinq jours en enfer » du réalisateur Dido Lakama.

Si l’on en croit les organisateurs, la « Journée du combat de Simon Kimbangu  » célébrée le 06 avril de chaque année, s’étend du 03 au 13 avril 2024 avec plusieurs activités programmées à Kinshasa (Académie des Beaux Arts, Échangeur de Limete).

Né le 12 septembre 1887 à Nkamba dans l’actuel Kongo Central et mort le 12 octobre 1951 dans la ville d’Elisabethville (actuellement Lubumbashi), Simon Kimbangu est considéré par ses fidèles comme un « envoyé spirituel » congolais.

Il devient prédicateur dans les années 1920 et fonde en 1921 à Nkamba un mouvement religieux qui donnera naissance au kimbanguisme. Arrêté et jugé, il meurt après une longue détention d’une trentaine d’années. Son action a généré l’émergence de cette église kimbanguiste qui perdure et rend visible également un mouvement de nature plus politique contre le pouvoir colonial, qui a pris ensuite d’autres formes.

Le 6 avril 1921, alors que la RDC était encore une colonie belge, Simon Kimbangu aurait reçu une révélation pour prêcher l’émancipation de l’homme noir face à la colonisation.

Selon ces fidèles, Simon Kimbangu s’est sacrifié pour libérer les Congolais des autorités coloniales belges. Véritable figure de Résistance, son combat est vu comme un éveil de la conscience africaine.

C’est dans cette optique que le Président TSHISEKEDI a décrété, par son ordonnance numéro 23/042 du 30 mars, le 6 avril de chaque année comme jour férié légal en République Démocratique du Congo (RDC), en souvenir du combat de Simon Kimbangu et de la conscience africaine.

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