27 juillet 2024

Économie : L’inclusion financière constitue un facteur essentiel de réduction de la pauvreté et de promotion de la prospérité partagée (Patrick ONOYA)

Une conférence-débat a été organisée, mardi 15 août 2023, dans la grande salle des conférences de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de l’Université de Kinshasa (FASEG-UNIKIN), par le Cercle des Étudiants en Économie Monétaire de cette Alma Mater, qui commémorait son 36ème anniversaire. A appris infoplusrdc.com de sources proches de cette structure.

Gravitant autour du thème « l’impact des innovations technologiques sur la gestion des banques de détails et inclusion financière en RDC », cette rencontre scientifique a connu la participation très active du lobbyiste et stratège en investissement, Patrick ONOYA, qui, lors de son intervention, a planché sur « La Poste intermédiaire en opérations bancaires et de service de paiement indispensable au processus d’inclusion financière en RDC ».

Patrick ONOYA a, de prime abord, circonscrit le cadre de l’inclusion financière qui, a-t-il mentionné, n’est rien d’autre qu’un facteur essentiel de réduction de la pauvreté et de promotion de la prospérité partagée. En estimant qu’au regard des avantages bien connus qu’elle apporte par rapport à d’autres prestataires des services financiers, notamment par ses points de contact et, surtout, la confiance qu’elle inspire à la population, la Poste est le seul organe de confiance sur quoi l’Etat congolais devrait miser en vue de l’accomplissement du principe de finance pour tous, au regard également de l’obligation de service universel à laquelle elle est tenue et qui s’étend aux populations défavorisées et aux zones rurales sans distinction.

Si l’on en croit le Lobbyiste et Stratège en Investissement, la RDC est un ‘ »Trou noir financier ». Cela, explique t-il, par le simple fait de son faible taux d’inclusion financière dans les statistiques africaines.

« (…) Nous avons mentionné que le taux d’inclusion financière en RDC est l’un des faibles d’Afrique, soit autour de 27% en 2022, comparable à un taux de 55% pour l’Afrique subsaharienne. Ce qui est trop bas, et c’est ce qui nous a permis de qualifier la RDC d’un trou noir financier (…) », a souligné Patrick ONOYA.

Et de proposer :  » (…) Pour combler ce trou, il n’y a que la Poste (…) À travers le monde, la Poste est un opérateur financier important, tel que nous renseigne l’Union Postale Universelle qui déclare qu’en 2010, on comptait un milliard six-cent mille comptes postaux de dépôt et d’épargne. Ce qui nous amène à comprendre qu’il y a lieu de compter avec la poste qui pourrait être un complément important aux banques pour atteindre des milieux difficilement atteignables par les banques et les différentes institutions financières (…) Ceci, surtout pour sa couverture nationale élargie comptant au moins 360 points de présence, constituant ainsi un avantage concurrentiel non négligeable (…) ».

Avant de soutenir : « (…) Pour un pays comme la RDC, où la majeure partie de sa population se retrouve en milieu rural et, par conséquent, exclu du système bancaire, puis, même, avec des multiples problèmes en termes de paie des fonctionnaires dans les coins reculés où l’on ne retrouve pas de banques, il est important que l’Etat se lance dans la démarche de confier la charge de la paie des fonctionnaires à La Poste (…) Nous avons aussi fait remarquer qu’un des leviers serait la paie des enseignants qui s’évalue à 94 millions de dollars le mois. Et si cela pouvait passer par la poste, à travers son service financier qui pourrait être efficacement développé, cela pourrait un tant soit peu réduire l’exclusion financière dans laquelle se retrouve au moins 40 millions d’adultes à travers la RDC (…) ».

Somme toute, l’inclusion financière qui entraîne des changements dans la vie, le bien-être et le développement, constitue, a martelé Patrick ONOYA, un facteur essentiel de réduction de la pauvreté et de promotion de la prospérité partagée.

Notons que l’inclusion financière, c’est permettre à toute personne d’avoir accès aux services financiers de base qui sont nécessaires au quotidien : un compte bancaire, des moyens de paiement adaptés, un accès au crédit pour réaliser des petits projets d’insertion.

Son objectif est de financer des projets pour faciliter le retour vers l’emploi des personnes qui sont exclues du marché du travail. Il permet aussi dans ce cadre d’encourager la création d’entreprise.

Grosso modo, l’inclusion financière cible les personnes non bancarisées et sous-bancarisées, notamment les Femmes, les Populations rurales, les petits exploitants agricoles, les Migrants et réfugiés, les Jeunes et enfants, ainsi que les Petites et Moyennes Entreprises (PME).

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