27 juillet 2024

Conférence Internationale sur la Sécurité de Proximité à Dakar : Bertin Mubonzi recommande la mutualisation des forces pour parvenir à bâtir une Afrique plus stable, mieux sécurisée et protégée par ses filles et fils

En sa qualité de Président du Réseau des Parlementaires Africains membres des Commissions Défense et Sécurité (REPAM-CDS), le Président de la Commission Défense et Sécurité (CDS) de l’Assemblée Nationale, Bertin Mubonzi, s’est exprimé ce vendredi 09 décembre 2022 du haut de la tribune ouverte aux Parlementaires et Hommes politiques Africains King Fadh Palace Hôtel de Dakar au Sénégal, autour du sous-thème: »Quel Rôle pour les Parlementaires Africains dans la Promotion de la Sécurité de proximité? » pour partager l’expérience de la RDC en cette matière. A appris infoplus-rdc.com auprès de la Cellule de Communication de la CDS.

De prime abord, l’Honorable Bertin Mubonzi a circonscrit le cadre du sous-thème avant de le décortiqué : « (…) Parler du rôle du Parlementaire en contexte, c’est traduire ce qu’il doit exécuter, son attribution, son devoir, sa fonction, son mandat, sa mission, sa tâche voire sa vocation. Toutes ces
acceptions sont à enfiler par le Parlementaire et la vocation me paraît plus porteuse d’une bonne charge sémantique. Etre un Parlementaire n’est ni un privilège ni un luxe mais une
véritable vocation remplie de plusieurs responsabilités. Si être parlementaire conférait deux jambes, elles sont
inégales:la plus longue des jambes se nomme responsabilité. Pour tout Parlementaire, promouvoir la sécurité de proximité c’est saisir le sens du rôle stratégique à jouer car au jour
d’aujourd’hui, nul ne peut prétendre d’exister en ermite, sans se soucier de ce qui est autour de soi (…) », a-t-il martelé.

Et de déplorer : « (…) Certains fils d’Afrique ont choisi d’assouvir certains intérêts égoïstes et s’en prennent aux fondements et à l’existence même de notre Afrique. Ils multiplient des massacres, violences, viols et souffrances des déplacés aux cruautés
indescriptibles qui font grandir l’insécurité et mûrir les sentiments
de haine viscérale et de vengeance.
Ils peignent, chaque jour, des tableaux lugubres, à l’encre de cramoisi et sacrifient, par leur boulimie et intérêts égoïstes, le devenir des générations d’aujourd’hui et celles à venir (…) »

Le Président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale congolaise a tenu à définir le rôle de la promotion de la sécurité de proximité : « (…) Aborder la question du rôle de la promotion de la sécurité de
proximité, c’est déboucher sur des mutations des paradigmes
solides et atemporelles. La mutation du paradigme est une urgence loin de laquelle il ne sera pas aisée de léguer un monde radieux aux générations futures. La transversalité de la sécurité est tentaculaire aux domaines variés de la coexistence (…) ».

Avant de faire une recommandation : « (…) C’est pourquoi, il est à la
fois important et urgent de mutualiser les forces afin de parvenir, sans relâche et sans atermoiements, à bâtir ensemble une Afrique plus stable, mieux sécurisée et protégée par ses
filles et fils. La mutualisation des forces, sans faux semblants, devrait
être le cheval de bataille des parlementaires africains dans leur
rôle visant à promouvoir la sécurité de proximité. La fédération des efforts, énergies, réflexions et actions au sein d’une organisation continentale est à faire maintenant « Do it now ». Il existe à ce jour, le Réseau des Parlementaires Africains membres de la Commission Défense et Sécurité (REPAM-CDS)
pour asseoir cette nécessité.
Dans un élan de diplomatie parlementaire, le REPAM est, et doit
continuer à être, véritablement une machine de plaidoyer et de lobbying pour des enjeux stratégiques permettant la construction mesurée d’une coopération améliorée entre l’Afrique et le monde sur des questions géostratégiques qui entament, à chaque fois, sa sécurité.
Plébisciter le REPAM à travers le monde, en le rendant incontournable dans son rôle stratégique, tout en l’élargissant
d’une part à d’autres Etats d’Afrique qui n’en sont pas encore membres à ce jour et d’autre part en ouvrant sa porte à des
Réseaux qui existent de par le monde, est une obligation qui incombe aux parlementaires africains.Mettons–nous
ensemble, la tâche est bien là, et il faut l’accomplir (…) ».

Décryptant la sempiternelle question de sécurité en Afrique, le Président du REPAM-CDS s’est exprimé en ces termes : « (…) La question de sécurité en Afrique est donc une responsabilité
première des Etats de ce continent (exécutifs et parlementaires)qui doivent définir souverainement leurs attentes, les objectifs et l’allocation des ressources. Le caractère indivisible de la paix et de la sécurité de proximité
exige également une approche concertée complémentaire et
interdépendante entre les Exécutifs et Parlementaires d’Afrique
qui appelle à l’adaptation, par un dialogue franc, des outils et
mécanismes institués ou à instituer. Aucun Etat ne peut prétendre garantir à lui seul sa sécurité sans se tromper soi même (…) ».

« (…) L’approche concertée complémentaire et interdépendante peut être matérialisée à travers une organisation continentale pérenne de réflexion et de décision, à créer bien entendu, qui réunirait les Chefs d’Etat et de Gouvernement, les Présidents des Parlements et des Commissions Défense et Sécurité, les Ministres des Défenses ainsi que les Chefs d’Etat Majors des Armées. Elle s’appellerait ODESA –Organisation pour la Défense et Sécurité en Afrique (…) », a-t-il conclu en substance.

Inscrit sous le thème » Prévention et sécurité : les enjeux de la sécurité de proximité en Afrique de l’ouest et du centre », cette conférence dont les travaux ont été ouverts par le Ministre auprès du Ministre de l’Intérieur du Sénégal en charge de la Sécurité de Proximité et de la Protection Civile Birama Faye, est organisée par l’Agence sénégalaise d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP) en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer.

À titre de rappel, l’Honorable Bertin Mubonzi s’est entretenu auparavant, avec le Ministre Birama Faye sur l’ASP pour s’enquérir de la grande expérience du Sénégal dans cette matière.

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