La salle de réunion au siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) situé dans la Commune de Gombe à Kinshasa a vécu une ambiance inoubliable vendredi 24 février 2023 à l’occasion de la cérémonie de Remise et Reprise entre l’équipe entrant et sortant de la CNDH. Ce, après l’acceptation par les Hauts Magistrats de la Cour Constitutionnelle de leur Serment constitutionnel sur pied de l’article 22 de la Loi organique N°13/011 du 21 mars 2013 en date du lundi 21 février 2023. A constaté INFOPLUS-RDC.COM
Cette cérémonie haute en couleurs s’est déroulée en présence notamment, du Conseiller principal au collège juridique du Cabinet du Président de la République, du président et commissaires honoraires de la CNDH, des commissaires de la CNDH et le public venu nombreux assisté à l’événement.
Le président du bureau de la Deuxième Mandature de la CNDH, Paul N’SAPU MUKULU, a lors de sa prise de parole, reconnu le « travail inlassable et acharné abattu » par les membres de la CNDH de la Première Mandature. Non sans saluer l’œuvre du pionnier réalisé ayant eu le mérite de conserver la flamme des valeurs de dignité humaine et de Droits de l’Homme.
L’occasion faisant le larron, il a exhorté les cadres et agents de la CNDH, à l’assiduité au travail et à mettre de côté les antivaleurs de nature à ternir l’image de marque et la crédibilité de cette Institution d’Appui à la Démocratie.
Aux nouveaux Commissaires, le président Paul N’SAPU MUKULU les a invité à conserver l’unité dans la diversité et surtout, de se rappeler toujours les termes de leur Serment constitutionnel. À l’en croire, le nouveau bureau compte tout mettre en mouvement pour améliorer les conditions de travail de ses agents, améliorer ses rapports de collaboration avec les organisations de la Société Civile locales, nationales et internationales ainsi que de poursuivre l’élan d’extension de la CNDH dans les Territoires et Chef-lieux des Provinces.
« (…) J’interpelle mes collègues Commissaires, les cadres et agents de la CNDH, au sens du devoir et de prendre la mesure des défis et des enjeux qui nous attendent. Il en a de même, en tant que pays post conflit, la RDC a pris pour cheval de bataille de pouvoir résorber la problématique de la réparation des victimes des violences sexuelles faites à la femme par la mise en œuvre des mécanismes qui generis de la Justice Transitionnelle dans notre pays (…) »
Comme lors de son discours à la Plénière inaugurale de la Deuxième Mandature, le président de la CNDH-RDC a rappelé qu’en pleine année électorale, cette Institution d’Appui à la Démocratie devrait se préparer à jouer pleinement son rôle d’accompagnement du processus électoral en garantissant et sauvegardant les droits et libertés publiques y relatifs.
« (…) Notre pays a toujours été indexé comme violateur des Droits de l’Homme,
un sentiment de joie parce qu’il y a possibilité de promotion et de défense des Droits de l’Homme et des autres valeurs de la dignité de l’Homme. Alors ce qui se passe aujourd’hui, j’aurais aimé que mes collègues défenseurs des Droits de l’Homme qui nous ont quitté soient là. C’est le produit du travail mené pendant des années et des années (…) », a-t-il relevé.
Et de poursuivre : « (…) nous pourrions donner avec les experts congolais, une vision solide et détaillée et une possibilité de travailler dans les court, moyen et long termes. Nous n’allons pas exclure non plus les enjeux du moment, l’actualité. La situation sécuritaire dans l’Est du pays nous préoccupe au plus haut point. Nous allons nous impliquer parce que dans l’Est du pays il y a cette insécurité (…) ».
Bientôt l’ensemble des organisations de la Société Civile des Droits de l’Homme, les acteurs étatiques et non étatiques, a annoncé le président Paul N’SAPU MUKULU, célébreront la première Décennie de mise en œuvre de la Loi organique N°13/011 du 21 mars 2013. C’est dans cette optique qu’un état des lieux de la situation des Droits de l’Homme ainsi que de cette Institution d’Appui à la Démocratie de la RDC s’impose avec acuité. Ceci leur permettra de s’imprégner de l’état d’avancement des recommandations, des normes ainsi que des standards internationaux de promotion et protection des Droits de l’Homme, et de préparer une feuille de route pouvant les orienter pour cette Mandature de 2023-2028. »(…) La question de l’heure c’est les élections. C’est l’année électorale nous allons encore essayer de nous informer auprès des institutions de la CENI et des autres institutions et organes auxiliaires à la préparation et à l’organisation des élections pour que tous les droits de l’électeur et même des candidats soient de mise (…) », a-t-il conclu en substance.