27 juillet 2024

SNU/Cadre de Coopération avec la RDC pour le Développement Durable 2025-2029 : Démarrage de l’Atelier de Planification Stratégique à Kinshasa

Dans la poursuite du processus de coopération, le représentant du Secrétaire Général à la Coopération, David Pelengamo Dongba, a procédé jeudi 22 février 2024 à Kinshasa, au lancement officiel des travaux de l’Atelier de Planification Stratégique du Cadre de Coopération avec la RDC pour le Développement Durable 2025-2029, en présence notamment, des Secrétaires Généraux, des Directeurs de l’Administration, des représentants du secteur privé, de la Société Civile, et des universités, des Partenaires Techniques et Financiers, des Chefs d’Agences du Système des Nations-Unies. A constaté infoplusrdc.com

Circonscrivant le cadre de cet exercice stratégique, le Coordonnateur Résident du Système des Nations-Unies, Bruno Lemarquis, a relevé que dans le cadre de son partenariat de longue date avec le Gouvernement congolais, les Nations-Unies ont apporté, des appuis importants au pays.

« (…) Au cours des quatre dernières années, cet appui trouve sa référence dans le Document Cadre de coopération 2020-2024, dans lequel nous avions conjointement inscrit nos priorités et les résultats que nous ambitionnions atteindre. Cependant, la mise en œuvre des interventions convenues dans ce Cadre de Coopération est intervenue dans le contexte dynamique et contraignant de la pandémie à COVID-19, d’une épidémie à virus Ebola, du choc mondial provoqué par la guerre en Ukraine, de l’aggravation de la situation sécuritaire à l’Est du pays (…) Nous avons été contraints d’ajuster les projections et d’adapter nos actions pour
continuer à appuyer le Gouvernement et atteindre les personnes les plus à risque
d’être laissées pour compte (…) ».

Et de rappeler : « (…) Entre 2020 et 2023 et avec l’appui des Partenaires, les Nations-Unies ont mobilisé plus de $ 2,5milliards autour de 3 axes de coopération concernant: la gouvernance et la consolidation de la paix ; la croissance et la gestion de ressources naturelles ; les services sociaux de base et l’assistance humanitaire (…) Au cours des dix dernières années, la RDC a réalisé d’importants progrès dans plusieurs domaines, notamment la résilience économique avec une croissance moyenne du PIB
estimée à 4,5% malgré la pandémie de COVID-19 et un contexte international
défavorable, avec un pic à 6,7%, en 2023.
On a également assisté à une augmentation des investissements publics dans les infrastructures essentielles telles que les routes, les écoles, les centres de santé; une
meilleure gestion de la dette publique ; et une attention accrue accordée au secteur agricole, qui a le potentiel de renforcer la sécurité alimentaire et de créer des emplois. La RDC a aussi entrepris ces dernières années une série des réformes profondes visant à améliorer le climat des affaires et des investissements (…) »

Avant d’ajouter : « (…) La présentation du Rapport National Volontaire sur les progrès des ODD en juillet 2023 à New York, lors du Panel Politique de Haut Niveau, a constitué une grande opportunité pour la RDC de présenter les avancées en matière de développement.
Cela a également été l’occasion d’examiner sereinement les défis auxquels le pays reste confronté afin de mieux envisager les actions appropriées pour le bien des populations, surtout celles à risques d’être laissées pour compte. Au nombre de ces défis identifiés à l’occasion de l’exercice d’Analyse Commune de Pays, qui vous sera également présenté, on peut citer entre autres: La faible inclusivité de la croissance économique ; Les conflits armés dans l’Est et le contexte sécuritaire sous régional de plus en
plus préoccupant ; Les écosystèmes et les ressources naturelles sous pression continue ; La productivité encore faible du secteur agricole au regard du potentiel ; Les difficultés d’accès aux services sociaux de base pour une grande partie de la population surtout en milieu rural. Ces défis sont exacerbés par les crises multiples qui impactent négativement la RDC. Au niveau global on peut ajouter à celles que j’ai citées plus haut l’impact du changement climatique, la RDC étant classée parmi les pays les plus vulnérables aux changements climatiques vis à vis de leur capacité d’adaptation. Les dynamiques de conflit qui affectent notamment l’Est du pays ont créé des déplacements de population massifs et une crise humanitaire parmi les plus graves, complexes, prolongées au monde, puisque cette crise dure depuis 30 ans. Les ressources nécessaires pour répondre à ces besoins humanitaires sont autant de ressources qui ne vont pas à la promotion du développement du pays (…) ».

À en croire le Coordonnateur Résident du Système des Nations-Unies, pour répondre à ces défis, la RDC se définit une vision, à travers les 6 priorités du Président de la République, à travers la Feuille de route d’accélération des ODD, et à travers son PNSD en cours de révision, dont l’essence a été présenté. Cette vision, a-t-il souligné, le gouvernement l’a déclinée en 5 domaines de concentration
stratégiques interdépendants, qui seront la boussole pour tous les partenaires.
« (…) La question est donc moins de savoir sur quels domaines agir, mais plutôt de savoir comment les actions conjuguées de l’ensemble des partenaires peuvent contribuer avantage à accélérer les changements nécessaires en vue de la réalisation de la vision nationale et des ODD (…) Pour les Nations Unies, le principal outil pour contribuer est le Cadre de coopération pour le développement durable. C’est un cadre stratégique orienté vers des résultats de changement intégrés, en mutualisant les avantages comparatifs des agences dans leurs diversité, avec des compétences de plus en plus adaptées au contexte du pays.
Pour ce faire, ce Cadre devra :
Permettre de s’attaquer davantage aux causes profondes des conflits et aux
nœuds gordiens, qui sont des freins au développement du pays et a une
croissance inclusive ;
Appuyer les priorités nationales en matière de développement ;
Tenir compte de notre mission commune d’accompagner le Gouvernement dans le contexte actuel du désengagement de la MONUSCO, déjà enclenché au niveau du Sud Kivu. La transition de la MONUSCO (la MONUSCO part, les Nations Unies restent) est concomitante à ce processus de désengagement.
C’est une transition vers les institutions gouvernementales, avec l’appui des
agences, fonds et programmes des nations Unies et d’autres partenaires,
lorsque requis. Cet appui des nations Unies sera reflété dans le nouveau cadre
de coopération.
Identifier de nouvelles manières de travailler ensemble pour avoir plus
d’impact, y compris à travers des partenariats renforcés avec les institutions nationales, une orientation plus prononcée sur les causes structurelles plutôt que sur les symptômes, une approche One UN des Nations Unies pour appuyer
la formulation, la mise en œuvre et le pilotage des politiques publiques
transformationnelles, une meilleure convergence géographique pour plus
d’impact sur la pauvreté (…) », a-t-il mentionné.

À titre de rappel, les revues successives réalisées conjointement et l’évaluation finale indépendante de la mise en œuvre de ce cadre de coopération dont les recommandations ont été présentées au cours de ces assises dont les travaux se clôturent ce vendredi, permettent de noter des résultats importants obtenus au cours de ces quatre années. En termes d’appui aux politiques et aux réformes publiques ; d’appui aux populations en situation de vulnérabilité ; en termes d’infrastructures, notamment de service public ou économiques, ou encore en termes d’appuis directs aux institutions et aux communautés.

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