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Lancement des activités du Village digital de la femme : la réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes, les filles et garçons dans le viseur

Publié le 21 mars 2023 à 13h10

Par Elysée Tshinga

Faire progresser l’accès des femmes aux sciences, à l’ingénierie, à la technologie et aux mathématiques (STEM) en appui aux multiples efforts qu’entreprend le gouvernement et les organisations socioprofessionnelles thématiques. Tel est l’engagement inébranlable du Système des Nations Unies. C’est dans cette optique que les activités du Village digital de la femme ont été lancées lundi 20 mars 2023 à Kinshasa par l’équipe genre des différentes agences onusiennes présentes en RDC « One Un Gender Team » et ses partenaires. Ce, dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des droits de la femme, autour du thème : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». A appris INFOPLUSRDC.COM auprès de la Cellule de Communication d’ONU Femmes.

Si l’on en croit le Coordonnateur Résident intérimaire du Système des Nations Unies en RDC, Aristide Ongone, ces activités vont se dérouler du 20 au 30 mars 2023. Un événement interactif et participatif qui dépeint l’unité du Système des Nations Unies.

En RDC, comme partout dans le monde, a-t-il relevé, les femmes continuent d’être touchées de manière disproportionnée par les violations des droits humains, le manque d’accès à des opportunités équitables, à l’éducation et l’autonomie corporelle, pour n’en nommer que quelques-unes.

Aristide Ongone estime qu’en tant que citoyens du monde, on a le devoir de veiller à ce que les femmes et les filles jouissent des mêmes droits, des mêmes opportunités, des mêmes traitements et privilèges que les hommes et les garçons.

Pour le Coordonnateur Résident intérimaire du Système des Nations Unies en RDC, cette disparité affecte également le secteur des STEM, d’où les femmes continuent de représenter moins d’un tiers de tous les professionnels. Le plus des femmes et des filles dans ces industries équivaut à des solutions plus créatives, une innovation qui prend en compte les besoins des minorités, des économies et des pays plus forts. Il est donc temps de changer ce déséquilibre ensemble.

Pour sa part, le Représentant résident d’ONU Femmes en RDC, Moussa Adama, s’est exprimé en ces termes : « (…) les filles et les femmes doivent être dans les STEM, quatre secteurs moteurs de l’innovation dans le monde (…) cette thématique invite à la réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes, les filles et garçons, avec un focus particulier sur la question de l’éducation numérique dans une perspective des droits de la femme et de lutte contre les égalités du genre (…) Aussi vite que cette technologie se développe, l’écart entre les hommes et les femmes augmente également, que dire du contenu de la plupart des réseaux sociaux. Ce qui apparaît comme une solution est de plus en plus utilisé comme moyen de promotion de violences à l’égard de ces dernières.  Pour inverser cette tendance, elles doivent devenir à la fois des actrices et des utilisatrices avisées pour exploiter tout le potentiel (…) ».

Cadre d’échanges et d’apprentissages mettant en evidence pendant 10 jours les compétences et les initiatives numériques des hommes et des femmes par un accès aux technologies, le Village digital des femmes, présente au public des initiatives créatrices et innovantes qui répondent aux besoins des femmes et des filles dans la promotion de l’égalité de sexes pour un monde plus inclusive et équitable.

Quotidiennement, une agence des Nations Unies anime, durant 10 jours, un atelier spécialisé sur un sujet de numérisation étroitement lié à son mandat et à ses activités. Une occasion pour les experts de partager des idées et des directives clés pour promouvoir la numérisation dans tous les aspects de la RDC.

Cet espace est rempli des stands et d’événements dédiés à l’échange entre experts, agences onusiennes, secteur privé, femmes et jeunes qui mènent des activités sociales, politiques, culturelles et économiques dans un contexte de transformation numérique.

Initiative des « Jeunes filles qui peuvent coder » (African Girls Can Code Initiative AGCCI), le Village digital des femmes est au centre du partenariat entre ONU Femmes, la Commission de l’Union Africaine et l’Union Internationale des Télécommunications visant la formation et l’autonomisation des filles âgées entre 17 et 25 ans.

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