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État de la Nation : Les grandes lignes du discours du Président TSHISEKEDI

Publié le 11 décembre 2024 à 19h52

Par Matthieu Mukendi

Devant le Parlement réuni en congrès, mercredi 11 décembre 2024 au Palais du Peuple à Kinshasa, le Président TSHISEKEDI a prononcé un discours sur l’état de la Nation, abordant les six axes prioritaires de son programme quinquennal. A constaté infoplusrdc.com

Sur le pouvoir d’achat de la population, le Chef de l’État a déclaré : « le jeudi 3 octobre 2024, dans la zone Ouest, le litre d’essence est passé de 3 340 à 2 990,49 francs congolais, et celui du gasoil de 3 435 à 2 979,73 francs congolais. Ces ajustements représentent une diminution de 10 % sur l’essence et de 13 % sur le gasoil, soit une baisse moyenne d’environ 12 % sur l’ensemble des produits », a-t-il indiqué.

Et de rajouter : « Pour alléger le fardeau économique qui pèse sur nos concitoyens, sur mes instructions, le gouvernement a suspendu la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et réduit les taux des droits, taxes et redevances sur 8 produits alimentaires de première nécessité ».

Parlant de l’inflation, le Numéro un congolais a souligné que le taux de change a été stabilisé grâce à une gestion rigoureuse des finances publiques et à une étroite coordination entre le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo (BCC).

« Au 27 novembre 2024, nos réserves internationales atteignaient 6 milliards 117 millions 50 mille dollars américains, couvrant 14 semaines d’importations, renforçant ainsi notre capacité à faire face aux incertitudes économiques », a mentionné le Président Félix TSHISEKEDI.

Et de poursuivre : « Nous avons stabilisé le cadre macroéconomique, amélioré l’environnement des affaires et mobilisé des financements à des conditions plus favorables. Ces avancées ont élargi nos marges de trésorerie et permis au Trésor public de financer des projets structurants ».

Dans son allocution, le Président de la République a également abordé la question relative au banditisme urbain, particulièrement le phénomène Kuluna. « Je suis fermement convaincu que, outre le renforcement des moyens des services de sécurité, il est essentiel d’adopter rapidement des mécanismes efficaces de réinsertion pour les jeunes désœuvrés », a estimé le Chef de l’État.

Sur le même sujet, le Président de la République a indiqué qu’ « une plus grande rigueur dans la répression des actes criminels, en conformité avec notre législation, s’avère également primordiale ». À cet effet, le Gouvernement a lancé le processus de dotation en matériels roulants à la Police Nationale et aux Administrateurs de Territoire pour leur itinérance. Aussi, dans le cadre de la participation directe des citoyens à la gouvernance sécuritaire, il a été mis en place des Comités Locaux et Provinciaux de sécurité », a-t-il annoncé.

Le Chef de l’État n’a pas manqué d’aborder la question relative aux infrastructures.

« Des routes, des ponts, des écoles sans oublier la réhabilitation de nos aéroports… la RDC est un immense chantier, un pays en mouvement qui se construit un avenir radieux, et ce n’est que le début », dit le Président Félix TSHISEKEDI, qui évoque les investissements à plusieurs millions de dollars américains, créant plusieurs emplois. « Notre belle RDC poursuit sa marche en avant et l’avenir nous réserve encore de nombreux succès et autant de raisons d’être fiers ».

Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est dit préoccupé par « des embouteillages quotidiens qui compliquent les déplacements dans la ville de Kinshasa et augmentent le coût de la vie pour nos concitoyens ».

« J’ai instruit le Gouvernement de procéder à une évaluation approfondie des mesures existantes et de proposer, dans les jours à venir, des améliorations ou ajustements significatifs pour remédier à cette situation », a-t-il rassuré.

Pour clore son allocution du jour, le Garant du bon fonctionnement des institutions du pays a estimé qu’« il est peut-être temps d’engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle, afin d’éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique ». Citant notamment le retard dans la nomination d’un premier ministre, une contrainte constitutionnelle.

« Je dois rappeler que cette première année de mon nouveau mandat a été marquée par un démarrage retardé, notamment en raison du temps nécessaire pour la désignation de la Première ministre et la mise en place des institutions, conformément aux prescrits de notre Constitution. »

« Ces délais, bien que contraignants, étaient indispensables pour respecter les échéances et les procédures fondamentales de notre démocratie. Cependant, cette situation nous invite à une réflexion commune : il est peut-être temps d’engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle, afin d’éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique. »

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