À l’instar de la Communauté Internationale, la RDC a célébré la 62eme édition de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) le 31 juillet 2024 sous le thème « Éduquer et qualifier la femme africaine pour le 21ème siècle ». A constaté infoplusrdc.com
Les femmes africaines sont au cœur de des communautés, jouant des rôles cruciaux dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de la santé de l’économie et de la culture. Elles sont au cœur des avancées démocratiques, du dynamisme économique des pays. Leur force, leur résilience et leur créativité sont des sources d’inspiration.
Investir dans la femme et la jeune fille en vue d’accélérer le progrès sociétal, tel est l’appel lancé au Gouvernement par le Représentant d’ONU Femmes en RDC.
« (…) Cette journée internationale de la femme africaine nous exige tous de pouvoir mutualiser nos efforts communs afin d’accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles, maillot axial de l’économie africaine en général et de l’économie congolaise en particulier. Ceci nous pousse à faire un plaidoyer à l’endroit du gouvernement congolais de la nécessité urgente de donner la priorité des investissements en faveur des femmes et des filles en vue d’accélérer le progrès dans nos sociétés en matière d’équité et d’égalité des sexes (…) », a-t-elle soutenu.
Exhortant les étudiantes à être autonomes financièrement par l’entrepreneuriat pour permettre de définir leurs priorités de la vie, Madame Clarisse Museme Experte en Communication au Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a souligné que pour se développer, il faut avoir des objectifs à atteindre, s’impliquer pour les atteindre et s’accommoder aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Non sans marteler que pour se développer, on doit avoir une bonne perception de soi même et avant de développer les autres, on doit se développer soi même et de faire savoir que le PNUD se focalise la Gouvernance démocratique, le Développement Durable et la Consolidation de la Démocratie en mettant un accent particulier sur les questions liées au changement climatique. À l’en croire, chacun a un rôle à jouer dans la communauté et que le leadership s’acquiert et se construit. Tout en se posant la question de savoir comment faire pour devenir acteur de création d’emplois. Selon elle, cela doit passer par la connaissance de ses qualités, défauts et comment transformer les défauts en qualités.
La Représentante de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire est, quand à elle, revenue sur les différents piliers permettant d’investir en faveur de la femme afin d’accélérer le rythme de vie à savoir ; l’éducation, comme clé qui ouvre toutes les portes, la technologie de l’innovation qui permet d’exploiter les nouvelles technologies pour son épanouissement, le marché du travail impliquant d’être créateur d’emplois au lieu d’être toujours demandeur d’emploi, la bonne santé pour un meilleur rendement, le Droit à la justice qui soit équitable pour tous, homme et femme, le leadership en mettant de côté le stéréotype que la femme ne peut pas diriger ainsi que l’autonomie économique et financière qui donnent la liberté de mouvement, de choix, de décision pour une société meilleure.
La Ministre du Genre, Famille et Enfant, Léonnie Kandolo Omoyi, a, lors de la clôture des travaux de cette JIFA, exhorté les étudiantes à revêtir les valeurs de la femme africaine. Une femme africaine, a-t-elle souligné, c’est une femme qui a le respect d’elle-même, de ses parents, de ses aînés. Selon elle, pour construire ce pays, nous devons le faire sur un socle qui est le nôtre.
À titre de rappel, la Journée internationale de la femme africaine (JIFA) existe depuis 1974 et est l’initiative d’Aoua Keïta. Elle a lieu le 31 juillet de chaque année, en commémoration du 31 juillet 1962, date à laquelle des femmes de l’ensemble du continent africain se réunissent pour la première fois et créent la toute première organisation dédiée aux femmes africaines : l’Organisation Panafricaine des Femmes. Le but de ces femmes étaient, malgré les différences ethniques et linguistiques, d’unir leurs forces, de travailler ensemble autour d’un idéal commun notamment celui de contribuer à l’amélioration significative des conditions de vie de la femme africaine et à son émancipation. À la suite de la rencontre des femmes africaines à Dar Es Salam, la JIFA sera promulguée par les Nations unies en 1962 avant d’être officiellement consacrée le 31 juillet 1974, lors du premier Congrès de l’Organisation panafricaine des femmes qui s’est tenu au Sénégal.