Renforcer les capacités des Avocates ayant nouvellement adhéré à l’Association des Femmes Avocates de la République Démocratique du Congo (AFEAC) en monitoring en s’appropriant les outils de monitoring à utiliser ; Planifier le déroulement du monitoring ; Établir la cartographie des juridictions. Tels sont les objectifs de l’Atelier Préparatoire au Monitoring sur l’Application du Protocole de Maputo dans les Cours et Tribunaux de Kinshasa, tenu jeudi 18 avril 2024 au Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS) à Kinshasa. Avec l’accompagnement et l’appui de IPAS et de l’Ambassade de Pays-Bas. A constaté infoplusrdc.com
Si l’on en croit les organisateurs, les résultats attendus de ces assises sont notamment la maîtrise par ces jeunes Avocates du monitoring en disposant de tous les outils nécessaires pour le bon déroulement, ainsi que l’établissement de la cartographie.
Circonscrivant le contexte de cet Atelier, la présidente de l’AFEAC, Maître Gisèle Kapinga Ntumba, s’est exprimée en ces termes : « (…) Ce présent Atelier s’inscrit dans le cadre du monitoring que nous allons effectué la semaine prochaine dans les Cours et Tribunaux de la Ville de Kinshasa sur le Protocole de Maputo (…) Nous avons formé les Avocates aux techniques de monitoring pour aller monitorer dans les Cours et Tribunaux et voir si ces Cours et Tribunaux appliquent le Protocole de Maputo (…) Comme vous le savez ce Protocole de Maputo a été ratifié et publié au Journal Officiel par la Republique Democratique du Congo (…) Actuellement, le Protocole de Maputo fait partie de notre arsenal juridique (…) Nous allons voir si nos Juges et Magistrats appliquent le Protocole de Maputo et particulièrement l’article 14.2.C. sur l’avortement sécurisé (…) Donc, c’est l’objet de notre Atelier d’aujourd’hui (…) ». A-t-elle fait savoir en substance.
« Quid du monitoring et de son déroulement ?, « Validation de l’outil du monitoring », « Cartographie », « Répartition des tâches de juridictions » sont des matières qui ont été décortiquées lors de cette activité assaisonnée à l’interactivité. Ce, avant la réunion d’évaluation de l’activité et la planification de la prochaine étape entre les superviseurs de l’AFEAC et IPAS.
À titre de rappel, en mai 2021, L’AFEAC avait organisé un monitoring dans 36 juridictions et offices, tant civils que militaires de la Ville Province de Kinshasa. L’objectif était de vérifier l’Application de l’article 14.2.C du Protocole de Maputo.
Une année après ledit monitoring, l’AFEAC, avait évalué les résultats du travail du premier monitoring en organisant un autre dans les mêmes juridictions et offices sous forme de surveillance des décisions judiciaires en matière d’avortement afin de connaître les raisons de la non-utilisation du Protocole de Maputo.
Les jeunes Avocates ont dans l’entre temps adhéré à l’AFEAC et il importe qu’elles soient aussi en mesure de mener un monitoring dans le cadre de la continuité et de la pérennisation des activités de l’AFEAC. C’est pourquoi ces assises de CEPAS s’avèrent indispensables pour les former sur le monitoring et la manière de le mener.
Notons que l’AFEAC est une ONG des droits de l’homme créé depuis 1999 à l’initiative des quelques Avocates, ayant pour mission la promotion, notamment la protection et la défense des droits de la femme et de la jeune fille.
Cette Organisation de Défense des Droits de l’Homme et de Promotion des Droits de la Femme poursuit entre autres comme objectifs : l’encadrement professionnel des avocates en veillant à leur représentativité au sein des organes de l’Ordre ; La lutte contre toutes formes de violence à l’égard de l’avocate dans l’exercice de sa profession ; La lutte contre toutes les formes des discriminations et violences à l’égard de la femme et la jeune fille en général ; La vulgarisation des lois nationales et des instruments juridiques internationaux sur les droits de la femme et de la jeune fille ; Faire des propositions des lois et des propositions d’amendements aux lois relatives aux droits de la femme et de la jeune fille.
Son partenaire, IPAS est une ONG qui cherche à accroître l’accès à des avortements sûrs et à la contraception. Il travaille avec des partenaires qui partagent sa vision globale d’un monde où toutes les femmes et toutes les filles ont le droit et la capacité de prendre leurs propres décisions concernant leur santé reproductive.