Le Centre de Rééducation pour Handicapés physiques de Kinshasa héberge du mercredi 3 au jeudi 4 avril 2024, un Atelier de formation à l’intention de membres de l’Association des Femmes Avocates de la RDC (AFEAC), sur le thème « clarification des valeurs et transformation des attitudes sur le Droit à la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR). Ce, avec l’accompagnement et l’appui de IPAS et de l’Ambassade de Pays-Bas. A constaté infoplusrdc.com
A en croire les organisateurs, les objectifs spécifiques de l’Atelier destiné aux nouvelles recrues de l’AFEAC, est de rappeler les notions spécifiques du CVTA ; Effectuer un rappel sur le cadre juridique congolais en matière d’avortement ; Vulgariser et renforcer les capacités des avocates sur le Protocole de Maputo et d’autres documents légaux et réglementaires en matière de santé sexuelle et reproductive en vigueur en RDC ; Présenter aux avocats l’outil de monitoring et leur apprendre l’utilisation.
Lors de sa prise de parole, le Représentant Pays de IPAS, Jean-Claude Mulunda, a fait savoir que IPAS est une organisation qui travaille pour la promotion des droits des femmes avec un focus sur le DSSR. Tout en faisant le suivi de l’application du Protocole de Maputo.
Abondant dans le même sens, la présidente de L’AFEAC, Gisèle Kapinga Ntumba, a souligné que sa structure est une ONG des droits de l’homme créé depuis 1999 à l’initiative des quelques avocates, ayant pour mission la promotion, notamment la protection et la défense des droits de la femme et de la jeune fille.
À l’en croire, l’AFEAC poursuit entre autres comme objectifs : l’encadrement professionnel des avocates en veillant à leur représentativité au sein des organes de l’Ordre ; La lutte contre toutes formes de violence à l’égard de l’avocate dans l’exercice de sa profession ; La lutte contre toutes les formes des discriminations et violences à l’égard de la femme et la jeune fille en général ; La vulgarisation des lois nationales et des instruments juridiques internationaux sur les droits de la femme et de la jeune fille ; Faire des propositions des lois et des propositions d’amendements aux lois relatives aux droits de la femme et de la jeune fille.
Notons que l’AFEAC est composée de 3 organes à savoir : L’Assemblée générale, le Comité directeur, le commissariat aux comptes. Ses principales activités sont: la sensibilisation, la vulgarisation des textes des lois et instruments juridiques internationaux sur les droits de la femme et de la jeune fille, le monitoring dans les prisons, maisons d’arrêts et dans les Cours et Tribunaux, l’assistance juridique et judiciaire chaque fois que de besoin. Ces activités sont organisées tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays dans quelques provinces où sont implantées nos antennes. Quant à la provenance de ses ressources, l’AFEAC vit essentiellement des cotisations de ses membres ainsi que des dons et legs.
Pour l’avenir, l’AFEAC projete d’implanter les antennes dans les 26 Provinces de la RDC et de créer plusieurs cliniques juridiques pour mieux répondre aux différentes préoccupations des femmes et des jeunes filles concernant l’exercice et la défense de leurs droits. Non sans souhaiter de former plus d’avocats sur le Protocole de Maputo et devenir ainsi une référence chaque fois qu’on parlera de ce Protocole de Maputo qui est le plus grand instrument juridique de protection des droits de la femme jamais connu en Afrique.