Le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo (CNDH-RDC) à Kinshasa a servi de cadre jeudi 11 mai 2023 aux échanges entre le président Paul NSAPU MUKULU et une délégation des organisations internationales travaillant sur la thématique de « l’abolition de la peine de mort », conduite par le Directeur des programmes de l’Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM), Nicolas Perron. A appris infoplusrdc.com auprès de la Cellule de Communication de cette Institution Citoyenne d’Appui à la Démocratie
Cette fructueuse rencontre a permis à la délégation de solliciter un dialogue avec le président de la CNDH-RDC sur la situation de l’abolition de la peine de mort en RDC et les pistes de collaboration.
À l’issue de cette audience, Nicolas Perron, en a fait la restitution :
« (…) la RDC est effectivement en situation de moratoire sur l’exécution de peine de mort. La dernière exécution datée de 2003. Désormais, nous demandons aux autorités de pouvoir passer à l’étape supérieure à savoir : abolir la peine de mort », a indiqué le Directeur des programmes de l’ECPM.
« (…) Nous voulions dialoguer avec le président de la CNDH pour voir quelles sont les stratégies à mettre en place pour pouvoir réussir à convaincre les autorités à abolir définitivement la peine de mort (…) », a-t-il enchaîné.
Mettant en avant la ferme détermination de la CNDH-RDC, Nicolas Perron a souligné que la réaction du président Paul NSAPU MUKULU est extrêmement positive.
« (…) il est abolitionniste convaincu, il s’est montré à notre disponibilité pour mettre en place des activités visant à sensibiliser à la fois les autorités, mais aussi l’opinion publique à cette question fondamentale (..) », a mentionné le Directeur des programmes d’ECPM.
Depuis 2000, ECPM agit pour lutter contre la peine capitale partout dans le monde. L’association encourage l’abolition universelle par la création et la diffusion de publications et d’outils pédagogiques, dans le cadre de campagnes grand public et fait du lobbying auprès des pouvoirs publics tant au niveau national qu’international.
ECPM œuvre aussi depuis 10 ans aux côtés des victimes de la peine capitale : condamnés à mort, anciens condamnés à mort libérés, familles de condamnés, familles de victimes de meurtre, de terrorisme, personnes faisant partie de la « machine à tuer » – médecins, psychologues, gardiens de prison, avocats : tous de par leur expérience personnelle, permettent de prendre conscience de l’ampleur de la cruauté de cette peine.
Auprès des condamnés à mort, ECPM s’engage en produisant des missions d’enquêtes, en relayant les besoins d’aide et de correspondance, en dénonçant à travers ses campagnes, des cas emblématiques de la cause abolitionniste. Les conditions d’intervention s’adaptent au cas défendu: campagne de mobilisation internationale, assistance juridique, appui diplomatique.