Université d’été des tourbières à Kinshasa : l’information sur les avancées, les défis et les perspectives dans la thématique tourbière et l’identification des synergies possibles dans la ligne de mire des travaux

Publié le 5 août 2024 à 16h34

Par Matthieu Mukendi

Partager les informations relatives aux avancées, aux défis et aux perspectives
dans la thématique tourbière, tout en identifiant les synergies possibles. Tel est l’objectif primordial de la tenue d’une session d’université d’été des tourbières, du 05 au 07 Août 2024 à Kinshasa, conformément au Plan de travail de l’Unité de Gestion des Tourbières (UGT) pour l’année 2024. Les travaux de cette session ont été ouverts officiellement par le Secrétaire Général à l’Environnement et Développement Durable, Benjamin TORAMBE BAMONINGA. Ce, en présence notamment, des délégués des administrations des pays membres de l’Initiative Mondiale sur les tourbières, des délégués des Universités et Institutions de recherche s’intéressant à la thématique tourbière, des représentants des diverses Agences (FAO, UNEP, WCS, IUCN), des Partenaires de Développement (JICA, USAID, AFD), des acteurs du secteur privé ainsi que ceux de la Société Civile. A constaté infoplusrdc.com

Cette édition de l’Université d’été qui réunit une centaine des participants dont les Délégués des Provinces ainsi que des communautés locales et des peuples autochtones, se tient sur base des exposés magistraux et des panels tenus par des professeurs, des chercheurs, des délégués de diverses Institutions, des Gouvernements ainsi que des praticiens de terrain, marqués par des échanges après chaque présentation.

Lors de son intervention, le Secrétaire
Général à l’Environnement et Développement Durable a salué la tenue de cette session d’universite d’été des tourbières, un lieu, a-t-il souligné, où les maîtres inculquent des connaissances aux apprentis. Non sans encourager les scientifiques et la Société Civile à mettre en place un cadre des concertations permanent et d’élaborer des recommandations à soumettre aux décideurs.

Auparavant, le représentant du Délégué du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE), Juan Vasquez Murillo, a, dans son allocution, exhorté le Gouvernement à protéger les écosystèmes.

Prenant le relais, le Professeur J.R Bwangoy a donné la Leçon inaugurale, avant l’ouverture de la Session 1 consacrée aux Informations basiques sur les tourbières où le Professeur Corneille EWANGO, de l’Universite de Kisangani (UNIKIS) et le Professeur Bisa de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) se sont penchés respectivement, sur la Géo sciences des tourbières: Définition, formation, typologies et les Différentes valeurs écosystémiques des tourbières.

Les Connaissances actuelles sur les tourbières ont constitué la matière pour la Session 2 avec les exposés du Professeur P. MUTONKOLE SENGA de l’Unikin sur les Etats des tourbières dans le monde, du Professeur Ewango sur les Tourbières de la Cuvette Centrale: données préliminaires, ainsi que du Professeur Raphael TSHIMANGA (UNIKIN-CREEBBaC) sur l’Hydrologie des tourbières de la Cuvette Centrale.

Face aux différents intervenants dans cet espace de discussions organisé trois jours durant, il y a toujours des questions qui requièrent des réponses. C’est ainsi qu’au cours de la partie interactive ayant suivi les exposés, les panelistes ont jeté de la lumière sur les préoccupations soulevées par l’assistance. Véritable solution 

 

basée sur la nature, les tourbières constituent un écosystème unique, au regard de sa contribution à l’atténuation du climat mondial. Sur le plan international, l’Initiative Mondiale sur les Tourbières (IMT) encourage les pays, les chercheurs, le secteur privé et les praticiens de terrain, à créer les conditions de prise en compte de cet écosystème dans les politiques climatiques.

La Déclaration de Brazzaville(Mars 2018) signée entre l’Indonésie, la République du Congo et la République Démocratique du Congo invite les Etats à adopter des pratiques favorisant la conservation des tourbières.

Avec la reconnaissance de l’importance écologique des tourbières du bassin du Congo, de nombreuses études et enquêtes sont menées sur cet écosystème. Son importance écologique est progressivement reconnue par les différents acteurs, ce qui donne lieu aux discussions sur la meilleure façon de gérer cet écosystème. Bien que cette zone humide existe à travers les frontières du Congo et de la RDC, sa probable présence au-delà du bassin central devient de plus en plus une source d’intention d’investigation, soulignant la nécessité d’une meilleure cartographie, d’une désignation de statut
approprié et d’une exploration des moyens de l’intégrer dans les processus de planification de l’utilisation des terres, prenant en compte les aspects environnementaux et socio-économiques du développement dans le bassin du Congo.

En République Démocratique du Congo, la dynamique dédiée aux tourbières est très active et réalise des résultats significatifs, en route vers l’élaboration de la stratégie nationale des tourbières, sur base de la vision nationale: «protéger les tourbières pour le peuple et la nature». La mise en œuvre, à l’échelle juridictionnelle, des Projets Intégrés REDD+ dans le cadre de CAFI, sous la
supervision du Fonds National REDD (FONAREDD), conformémentà la deuxième lettre d’intention, veut aussi prendre en compte le maintien de la fonctionnalité écologique des tourbières.

La dynamique portée par le Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, autour de la nouvelle économie du climat, veut aussi prendre en compte les itinéraires
de valorisation du carbone organique contenu dans la tourbe.

Même si les avancées sur la thématique tourbière sont réalisées, tant sur le plan de la gouvernance que sur celui de la recherche, des nombreux défis liés au développement et à la gestion des
connaissances, à la prise en compte de cet écosystème dans les politiques climatiques, à sa valorisation, à la production des moyens des subsistances, à son statut juridique demeurent importants. Pour ce faire, il est opportun de mobiliser divers acteurs dont les décideurs politiques, les Administrations, les Institutions académiques, les Centres de recherche, les diverses Agences, les Partenaires de développement, le secteur privé, la société civile ainsi que divers partenaires intéressés par la thématique tourbière, dans une démarche de gestion, de partage,de capitalisation des connaissances sur les tourbières d’une part, d’identification des pistes d’intervention et synergies, d’autre part.

Somme toute, les experts et parties prenantes vont mener au cours des travaux de cette université d’été, des réflexions afin de mettre en valeur cette ressource que la tourbière, utile pour la RDC et le monde.

À titre de rappel, le bassin du Congo, qui s’étale sur six pays d’Afrique centrale, abrite la plus grande tourbière tropicale du monde: 167.600 km². Elle renferme en outre 30 milliards de tonnes de carbone.

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