Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo (CNDH-RDC), Paul NSAPU MUKULU a, au cours d’une conférence de presse animée, mardi 19 décembre 2023 au siège de cette Institution Citoyenne d’Appui à la Démocratie à Kinshasa, lancé un vibrant appel à la Commission Électorale Nationale Indépendante de la République Démocratique du Congo (CENI-RDC) en vue de mener à bon port l’opération de déploiement des kits électoraux dans les Centres et Bureaux de vote et exhorté la population électrice congolaise en âge de voter d’aller massivement aux Bureaux de vote pour exprimer son choix et exercer son droit électoral. Avant de rassurer que la CNDH-RDC demeure saisie et suit de près la situation des Droits Humains le jour du vote ainsi que des toutes les opérations post-électorales. A constaté infoplusrdc.com.
« (…) la CNDH-RDC a de prime à bord noté que la période préélectorale s’est déroulée de manière satisfaisante et nous saluons les efforts jusque-là entrepris par la CENI-RDC pour l’organisation de ces élections.
Malgré le retard accumulé pour la réforme de la CENI-RDC, de la loi électorale ainsi que la désignation de nouveaux Membres de la CENI-RDC, celle-ci a tenu en temps record au respect du calendrier électoral, et ce, malgré quelques imperfections qui ne peuvent manquer à toute œuvre humaine et ne sont pas de nature à compromettre la tenue de ces élections.
La CNDH-RDC suit de près le processus électoral en cours et a déployé ses moniteurs pour procéder au Monitoring des cas de violations des Droits de l’Homme avant, pendant et après les élections Présidentielles, Législatives Nationales et Provinciales ainsi que Municipales du 20 Décembre 2023 (…) », a souligné en substance le président Paul NSAPU MUKULU.
Et de mesurer le niveau des risques auxquels la RDC fait face en rapport avec le processus électoral : « (…) La campagne électorale qui vient de s’achever, nous a permis de mesurer le niveau des risques auxquels la RDC fait face en rapport avec le processus. En général, la campagne électorale en cours s’est déroulée de manière satisfaisante, et ce, en dépit des quelques faits préoccupants notamment les discours de haine et incitation à la violence, l’intolérance, menaces et attaques ayant occasionné des atteintes à la vie, aux libertés fondamentales et même des menaces à la sécurité publique (…) ».
Abordant quelques faits préoccupants ayant occasionné des atteintes à la vie, aux libertés fondamentales et même des menaces à la sécurité publique lors de la campagne électorale notamment, il a donné quelques illustrations :
« (…) La campagne électorale qui vient de s’achever, nous a permis de mesurer le niveau des risques auxquels la RDC fait face en rapport avec le processus.
En général, la campagne électorale en cours s’est déroulée de manière satisfaisante, et ce, en dépit des quelques faits préoccupants notamment les discours de haine et incitation à la violence, l’intolérance, menaces et attaques ayant occasionné des atteintes à la vie, aux libertés fondamentales et même des menaces à la sécurité publique. On peut, à titre d’illustration, citer : Le décès par accident le 15 Décembre 2023 de Monsieur
TSHOMBA KASONGO Joseph, candidat député national circonscription électorale de Territoire de Beni ; Le cambriolage de la maison de Monsieur Constant MUTAMBA candidat président de la République ; Le décès à Kindu de Monsieur Dido KANKISINGl en date du 28 Novembre 2023 ; Les attaques ciblées des populations kasaiennes dans l’espace Katangais notamment à Malemba Nkulu où un groupe des jeunes a commis des actes de violations des Droits de l’Homme sur une jeune femme identifiée comme kasaïenne, et à Kamina et Kolwezi où les familles kasaïennes ont été violentées ; Les actes de vandalisme commis à l’église CBCO à Kinshasa/Ngaliema qui était brulée par les jeunes d’un parti politique ; Les actes de provocation et de vandalisme entre le candidat président Franck DIONGO contre un groupe des jeunes identifiés comme membres de la Force du Progrès : Les menaces touchant la sécurité publique et l’intégrité territoriale en rapport avec l’organisation du processus électoral en cours par la création d’une alliance dénommée
Alliance Fleuve Congo ; La propension au discours de haine et l’incitation à la violence ; Les actes de menaces et de violences perpétrés à Limete précisément à Kingabwa-Ndanu entre le candidat Gecoco MULUMBA et un groupe des femmes ; Les violences contre une jeune dame à Kisangani, Chef-Lieu de la Province de la Tshopo après avoir pris la parole lors du passage du candidat N°20 à la grande poste de Kisangani, et ce, en rapport avec la situation sécuritaire dans la Commune de LUBUNGA (…) Puisque ces actes des violations des Droits de l’Homme en période électorale constituent aussi des troubles à l’ordre public, c’est ce qui justifie la présence au sein de la Commission ad hoc chargée des Elections de la CNDH-RDC d’un Haut Magistrat de Parquet Général près la Cour de Cassation en vue de promouvoir la lutte contre l’impunité des violations des Droits de l’Homme en période électorale (…) ».
Grosso modo, le président Paul NSAPU MUKULU a fait savoir que son Institution va déployer les moniteurs des Droits de l’Homme et des élections dans le pays et intensifier aussi son monitoring et aura à publier un rapport sur lesdites élections.
Non sans expliquer que la CNDH-RDC, à travers ses moniteurs, va voir comment les acteurs impliqués dans le processus électoral se comportent; candidats indépendants et ceux des formations politiques, les observateurs électoraux, les confessions religieuses, et autres.
« (…) Nous allons également regarder du côté du pouvoir organisationnel, la CENI si elle applique correctement les prescrits au regard des instruments internationaux et des dispositions de notre constitution et de la loi électorale par rapport à la promotion des élections libres, transparentes et démocratiques (…) Tous les acteurs notamment, les observateurs électoraux de la Société civile et des confessions religieuses feront l’objet du monitoring de la CNDH, y compris aussi la population électrice (…) », a-t-il martelé.
Pour le président de la CNDH-RDC, son institution est prête et très avancée sur le terrain, en faisant son travail habituel.
« (…) La CNDH-RDC attire l’attention de toutes les parties prenantes sur le fait que tous les actes de violence et de violations des droits de l’homme constatés pendant la période de la campagne électorale sont bel et bien documentés et seront détaillés dans un rapport final, afin que chacun réponde de ses actes au moment opportun (…) ».
Somme toute, le président de la CNDH-RDC accompagné de la vice-présidente, Joëlle Mbamba Kona et de l’Avocat Général près la Cour de Cassation, Sylvain Kaluila Muana, a exhorté toutes les parties prenantes au processus électoral à s’abstenir de tous les actes susceptibles de plonger le pays tout entier dans le chaos et en appelant à la vigilance de toutes et de tous pour un meilleur aboutissement dudit processus.