Gabon : Officiellement investi président de la 5e République, Brice Clotaire Oligui Nguema fait basculé définitivement le Gabon dans une nouvelle ère

Publié le 3 mai 2025 à 21h07

Par Matthieu Mukendi

Libreville a vécu samedi 03 mai 2025 une effervescence populaire rarement observée dans l’histoire politique récente du Gabon. En effet, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA (C’BON) officiellement investi Président de la République, le 03 Mai 2025 au Stade d’Angondjé archi-comble, devant plus de 40 000 personnes, est devenu le tout premier Chef d’État de la 5e République au Gabon. Une étape historique qui consacre à la fois la fin du mandat du Président de la Transition et l’entrée du pays dans un cycle démocratique refondé. A constaté infoplusrdc.com

Le décor était taillé pour l’histoire : tribunes bariolées aux couleurs nationales, rangées de drapeaux et tapis rouge découpant la pelouse du stade d’Angondjé. Au pupitre, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a d’abord rendu grâce « à Dieu » et salué pères fondateurs, diplomates et chefs traditionnels avant de livrer l’attendu chapitre chiffré de son allocution : l’agenda électoral censé refermer dix-neuf mois de transition.

Dans une atmosphère chargée d’émotion et de solennité, le Président élu a prêté serment devant la Cour Constitutionnelle, s’engageant à respecter et faire respecter la nouvelle Constitution adoptée sous la Transition.

« (…) Je m’engage à préserver les attributs démocratiques, l’indépendance de la femme, l’intégrité du territoire national (…) », a lancé le Président élu, sous une salve d’applaudissements nourris du stade, symbole d’un Gabon rassemblé autour d’un même idéal : la refondation.

Une foule massive pour un moment historique

Des dizaines de milliers de gabonais s’étaient mobilisés depuis l’aube, venus parfois de l’intérieur du pays, pour vivre cet instant unique. Le stade d’Angondjé, décoré aux couleurs nationales, a vibré sous les chants, les cris de joie et les larmes de fierté. Jamais une investiture présidentielle n’avait rassemblé autant de citoyens, preuve de l’attachement populaire à ce tournant politique.

Un parterre de Chefs d’État et un soutien diplomatique affirmé

La cérémonie a également vu la présence de plusieurs chefs d’État africains, dont ceux de la sous-région, à l’instar du Président TSHISEKEDI ainsi que de Représentants de grandes Organisations Internationales comme l’Union Africaine, la CEEAC, l’ONU et l’Union Européenne. Une affluence diplomatique qui envoie un message clair : le Gabon est de retour sur la scène internationale, fort de sa stabilité retrouvée.

Une mobilisation historique

Déjà à quelques heures de l’investiture officielle de Brice Clotaire Oligui Nguema au stade d’Angondjé,
des foules impressionnantes convergeaient déjà vers ce lieu.

L’engouement était palpable. Il ne s’agissait pas simplement d’assister à une cérémonie, mais de participer activement à un moment que beaucoup ont perçu comme historique.

Dans les rues, les couleurs du drapeau national dominaient. On entendait des chants, des cris de joie, des slogans spontanés. Des familles entières, des jeunes venus des quartiers périphériques, des personnes âgées appuyées sur leurs cannes, tous avançaient, portés par une énergie commune : celle de l’espérance. L’ambiance était à la fois solennelle et festive. Le Gabon semblait se lever d’un seul corps, comme pour dire au monde : « Nous sommes là ».

Cette mobilisation spontanée a témoigné d’un lien fort, presque affectif, entre le peuple et celui qu’il appelle désormais Président élu. Pour beaucoup, Brice Clotaire Oligui Nguema incarne l’ordre, la dignité retrouvée et l’engagement envers une République plus juste. Son investiture marque la fin d’une transition, mais surtout le début d’une promesse : celle d’un nouveau pacte social.

À mesure que les heures avançaient, la foule ne cessait de croître au stade d’Angondjé. Les visages étaient marqués par l’émotion, la fierté, et une certaine impatience. Car cette journée n’était pas qu’un rituel d’État ; elle était le miroir d’un peuple qui se projette à nouveau vers l’avenir avec confiance.

Le message est clair : le peuple gabonais n’est pas en retrait, il est acteur. Et cette journée du 3 mai 2025 l’a prouvé par une ferveur et une foi en un renouveau porté par un homme, mais surtout attendu par une Nation toute entière.

OLIGUI NGUEMA enclenche le compte à rebours électoral

Sous les ovations des 40 000 spectateurs massés le 3 mai au stade d’Angondjé, le nouveau Président gabonais a dévoilé le calendrier qui doit sceller la fin de la Transition. Première salve de dates, les plus scrutées : « Les élections jumelées législatives et locales se tiendront le 27 septembre 2025, avec un second tour le 11 octobre », annonce-t-il, provoquant une clameur dans les travées. Les futurs députés et conseillers municipaux, élus à moins d’un mois d’intervalle, prendront place dès le 4 novembre dans une Assemblée nationale enfin réhabilitée.La seconde étape suivra sans répit : les sénatoriales sont convoquées les 8 et 29 novembre. « Le Sénat entrera en fonction le 15 décembre », précise le chef de l’État, soucieux de montrer qu’aucune chaise ne restera vide. Entre-temps, le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) sera installé le 1ᵉʳ décembre, avant que la Cour constitutionnelle ne boucle le puzzle institutionnel ses neuf juges prêteront serment le 23 décembre.Ce chronogramme en cascade répond d’abord aux exigences de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, qui fixe à vingt-quatre mois la durée maximale d’une transition. « Nous respectons nos engagements », martèle Oligui Nguema, rappelant le plébiscite de 94,85 % qui l’a porté au pouvoir le 12 avril. Pour les bailleurs, cette visibilité donne de l’air : la renégociation de la dette externe avec le FMI et la Banque mondiale pourra désormais s’appuyer sur un horizon politique clair.Si le pari est tenu, la Ve République gabonaise soufflera sa première bougie sous le sapin de Noël 2025.Avec cette investiture, le mandat du Président de la Transition débuté le 30 août 2023 prend officiellement fin. Brice Clotaire Oligui Nguema prend désormais les rênes d’un pays en reconstruction, fort d’attentes immenses. L’annonce d’un nouveau Gouvernement est attendue dans les prochains jours, et devrait fixer le cap du septennat. Les Gabonais, eux, attendent désormais des actes forts, des réponses concrètes, et une gouvernance à la hauteur des promesses de la 5e République.

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