Les avocats, conduits par le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Barreau de Lomami, ont déposé, hier lundi 19 août 2024, une copie de « dénonciation à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) contre un général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), auteur d’un acte cruel commis sur à un avocat à Kamina, chef-lieu de la province du Haut-Lomomi, dans le sud-est du pays. A appris infoplusrdc.com de Service de Presse de la CNDH-RDC.
» La mobilisation que vous avez vu depuis le matin, au niveau de l’Auditorat général militaire, du ministère de la Justice et Garde des Sceaux ainsi que dans d’autres institutions du pays, qui n’a pas épargnée de voir le président de la CNDH pour apporter à sa connaissance les faits cruels qui se sont déroulés dans la province du Haut-Lomomi, spécialement à Kamina où un général, qui se croit-il tout tout-puissant, a pu commettre sur un avocat, qui est d’abord un défenseur des droits de l’homme, ensuite qui assure la défense des faibles et défend les militaires lorsqu’ils sont en difficulté (…) », a déploré Me Maurice Kanyama Mudishi, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Barreau du Lomami, province située dans le centre de la RDC.
.Et de préciser ce qui est écrit dans la copie de dénonciation : « (…) Le 17 août 2023 à 14h, précisément à Kamina, Me Mushindi Kabuende Fabby, avocat au Barreau de Lomami, actuellement résident à Kamina, dans la province du Haut-Lomomi, est victime des coups et blessures aggravés, tortures avérées, tentative d’assassinat, de la part du général Jean-Claude Kifwa et des militaires à sa suite constituant son cortège (…) ».
Dans sa réaction, le président de la CNDH-RDC, Paul Nsapu, qui a reçu la copie de dénonciation des avocats, s’est exprimé en ces termes : « (…) C’est un cas à ne pas négliger, nous avons déjà eu les éléments de la part du coordonnateur de notre bureau de représentation provinciale, nous allons examiner la possibilité de le renforcer, avec une ou deux personnes, pour plus d’éléments d’information (…) ».
Avant de soutenir : « (…) Nous allons voir aussi comment mettre en place une mission d’observation judiciaire, si le procès dans ce cas est lancé (…) ». Non sans exhorter les avocats de maintenir le contact avec son institution pour un meilleur suivi de ce cas.
Notons que le président Paul Nsapu, écoeuré de ce qui est arrivé à cet avocat à Kamina, était assisté par la vice-présidente de son institution, Me Joëlle Mbamba Kona.
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