Encourager la
participation des femmes à la vie politique en RDC en général et promouvoir la candidature des
femmes aux élections en particulier, tel est l’objectif d’une rencontre entre des organisations de défense des droits des femmes et des partis politiques, vendredi 31 mars 2023 à Kinshasa. Des assises s’inscrivant dans le cadre des activités du mois de mars en l’honneur de la Journée internationale des droits de la femme. A appris infoplusrdc.com auprès de la Cellule de Communication d’ONU Femmes.
À l’approche des élections prévues pour la fin de cette année, les partis politiques cherchent à former leurs listes de candidats; « la participation des femmes
n’est pas seulement un enjeu électoral mais aussi un indicateur de bonne gouvernance démocratique »,
a souligné M. Adama Moussa, Représentant Résident d’ONU Femmes en RDC.
Des acteurs clés au sein des
partis politiques actuellement représentés au Parlement, notamment les secrétaires généraux et les
présidents, ont été invités, ainsi que des organisations de défense des droits des femmes ayant un réseau
national étendu.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a également participé à cette rencontre.
Ce nouvel événement s’inscrit dans la continuité de deux événements précédents qui ont eu lieu en 2021
et 2022, portant sur l’autonomisation des femmes et leur représentation dans les postes de décision
politique.
Cette année, l’événement a été organisé par les Ambassades du Royaume de Belgique, et de la République Fédérale d’Allemagne en RDC, en partenariat avec ONU Femmes RDC et Dynafec, dans le cadre du suivi du projet de 2022, « l’appel uni pour l’engagement national à la participation accrue des femmes en
politique ».
Le but de cet événement, faudrait-il rappeler, est de contribuer à l’augmentation des candidatures féminines aux élections. « Nous espérons faciliter les échanges utiles qui peuvent aider les bonnes personnes à obtenir
les chances qu’elles méritent », a exprimé l’Ambassadeur du Royaume de Belgique, M. Johan Indekeu, lors de l’ouverture de l’événement de haut-niveau, organisée conjointement avec M. Oliver Schnakenberg, Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne.
Les autres intervenants de haut niveau étaient M. Adama Moussa, Représentant Résident d’ONU Femmes en RDC, M. Didi Manara Linga, deuxième vice
président de la CENI, et Madame Carine Kanku, Présidente de Dynafec.
Dans le cadre de cette activité, des représentantes d’organisations de défense des droits des femmes ont
participé à des rencontres de type « speeddate » avec des acteurs clés au sein des partis politiques
congolais.
«J’espère maintenant que de nombreuses cartes de visite seront échangées et que ce premier
rendez vous sera suivi de beaucoup d’autres», tel était le souhait de M. Oliver Schnakenberg, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne.
Les femmes ont présenté brièvement leur organisation, son réseau et sa représentation nationale, et ont discuté avec les politiciens de la façon dont
leur réseau pourrait aider les partis politiques à trouver des candidates féminines potentielles intéressantes pour la formation des listes électorales. Chaque rencontre a duré environ 78 minutes, au cours desquelles les participantes ont échangé des informations de manière efficace avec les politiciens.
À la fin de chaque rencontre, les participantes ont échangé des informations de contact avec les politiciens, et ont discuté de la manière dont elles pourraient travailler ensemble à l’avenir pour promouvoir la participation des femmes à la vie politique en RDC. »Nous sommes ravis de l’impact positif qu’a eu cet événement sur la promotion de la participation politique des femmes en République Démocratique du Congo. La diversité et la qualité des échanges entre les politiciens et les organisations de défense des droits des femmes ont permis de jeter les bases d’une collaboration fructueuse en vue de l’élaboration de listes électorales diverses et inclusives. Nous encourageons tous les partis politiques à prendre des mesures concrètes pour promouvoir l’égalité des genres et à intégrer les préoccupations des femmes dans leur programme éectoral », affirme fermement Carine Kanku, Présidente de DYNAFEC.«La prise en compte des femmes à toutes les étapes du cycle électoral demeure une question cruciale en RDC et particulièrement pour les femmes comme candidates au cycle électoral. Nous sommes convaincus que cela renforcera la démocratie en RDC et contribuera à bâtir un avenir plus équitable pour tous ».Pour le contexte, la nouvelle loi électorale a ouvert la voie à l’égalité dans la politique congolaise en instaurant de nouveaux mécanismes incitatifs volontaires pour encourager la participation politique des femmes. En vertu de l’article 13, les listes électorales comprenant au minimum 50% de femmes dans une circonscription sont exemptées du paiement d’une caution, représentant ainsi des montants importants compte tenu du nouveau seuil de recevabilité des listes électorales. Cette disposition peut constituer à la fois un défi et une opportunité pour les partis politiques et pour les femmes qui souhaitent s’impliquer activement dans la politique.Nous encourageons tous les partis politiques à prendre des mesures concrètes pour promouvoir l’égalité des genres et à intégrer les préoccupations des femmes dans leur programme éectoral. Comme l’affirme fermement Carine Kanku, Présidente de DYNAFEC«La prise en comptedes femmes à toutes es étapes du cycle électorademeure une question cruciale en RDC et particulièrement pour les femmes comme candidates au cycle électoral». Nous sommes convaincus que cela renforcera la démocratie en RDC et contribuera à bâtir un avenir plus équitabe pour tous.Pour le contexte, la nouvelle oi électorale a ouvert la voie à l’égalité dans la politique congolaise en instaurant de nouveaux mécanismes incitatifs volontaires pour encourager la participation politique.
Le leadership des femmes et leur participation à la vie politique sont partout menacés. Les femmes sont sous-représentées aussi bien comme électrices que dans les fonctions dirigeantes, au sein des assemblées élues, dans l’administration publique ou encore dans le secteur privé ou le monde universitaire. Et ceci malgré leurs compétences maintes fois démontrées, en tant que leaders et agents du changement, et en dépit de leur droit de participer en toute égalité à la gouvernance démocratique.Les programmes d’ONU Femmes sur le leadership et la participation s’inspirent d’une longue tradition d’engagements internationaux en faveur de la représentation des femmes. Somme toute, ONU Femmes aide les femmes souhaitant exercer un mandat politique à développer leurs compétences, en organisant des programmes d’éducation civique et de sensibilisation des électeurs à l’égalité des sexes. ONU Femmes soutient les défenseurs de l’égalité des sexes en appelant les partis politiques, les gouvernements et d’autres parties prenantes à assumer leur part de responsabilité dans l’autonomisation des femmes.