Le Chef de l’État congolais, Félix TSHISEKEDI a procédé samedi 16 novembre 2024 au Palais du Peuple à Kinshasa, à la clôture des États généraux de la Justice dont il avait ouvert les travaux le 06 novembre dernier. 359 résolutions sont sorties de ces assises. A constaté infoplusrdc.com
« (…) L’histoire jugera sévèrement ceux qui trahiront ces engagements de la Justice au service du peuple (…), a déclaré en substance le Président TSHISEKEDI.
Parmi les décisions prises, le rapporteur des travaux, l’avocat Aimé Kilolo, a cité « la création d’une conférence des procureurs, la protection des avocats, un statut particulier pour les greffiers, la réforme de la justice militaire, l’adoption de la double nationalité sous certaines conditions et l’adoption d’une loi de compétence universelle pour poursuivre tous ceux qui commettent des crimes contre la RDC ».
Dans son allocution de clôture des États généraux de la Justice, le Président Félix TSHISEKEDI a notamment appelé à « une justice qui protège les droits de tous, à la révision des cadres législatifs sur la justice, à la formation continue pour les magistrats, à la lutte acharnée contre la corruption et aux décisions de justice rendues dans les délais légaux. »
Initiateur de ces travaux, le Ministre d’Etat, Ministre de la justice et garde des Sceaux, Constant MUTAMBA a réitéré ses remerciements au Magistrat suprême pour sa présence afin de clôturer ces assises historiques qui resteront gravées dans l’histoire judiciaire de la République. Non sans rendre un hommage vibrant à tous les participants, qu’il a qualifié de Héros pour avoir consenti d’énormes sacrifices. Selon lui, ces assises consistaient à poser des diagnostics sans compétences afin de pouvoir dégager une thérapie de choc.
Somme toute, le Ministre d’État, Constant Mutamba, a présenté quelques options pour repenser le système judiciaire congolais. Il a entre autres évoqué « la révocation des magistrats et greffiers véreux, la radiation à vie des avocats coupables de graves fautes professionnelles et le remplacement du Conseil supérieur de la magistrature par le celui de la Justice. »
À titre indicatif, près de 5000 personnes participants venant de la magistrature, de l’Avocature, de l’Huissariat, des greffiers, des APJ, des IPJ, de la société civile, des étudiants, des praticiens du droit, tout comme des théoriciens, tous venus de l’intérieur du pays et ainsi que de l’extérieur du pays, ont pris part à ces assises organisées sous le thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ».