La Ville de New-York aux États-Unis d’Amérique a abrité du 20 au 25 mai 2024 la 14ème session du Groupe de Travail organisée par l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI), afin de faire accepter à l’Assemblée Générale de l’ONU la mise en place d’un instrument international juridiquement contraignant pour permettre l’amélioration de la situation des personnes âgées.
La CNDH-RDC, à travers la Commissaire Nationale et Coordinatrice de la Sous-Commission Permanente des Droits des Personnes vivant avec handicap et autres groupes vulnérables, Révérende Véronique Ngongo Furah, a pris part à ces assises. A appris infoplusrdc.com de la Cellule de Communication de cette Institution Citoyenne d’Appui à la Démocratie.
En prenant la parole devant un parterre composé des experts, la Révérende s’est appliquée à fournir de plus amples explications sur la situation de la RDC :
« (…) La situation des personnes âgées demeurent préoccupante en RDC surtout dans ce contexte de guerre imposée par les pays voisins et ses supplétifs du M23. A l’Est de la RDC, dans les territoires occupés, les personnes âgées sont séparées des siens, violées, n’ont pas accès aux soins de santé, elles meurent de faim et celles qui essaient de fuir meurent en cours de chemin, épuisées (…) »
Se prêtant de bonne grâce à cet exercice, tout en réaffirmant l’engagement de la CNDH-RDC, elle a lancé un vibrant appel :
« (…) Dans notre culture congolaise, les personnes âgées restent dans la famille entourées des siens. Le transfert dans une maison de retraite est une exception. Mais, cette situation de guerre ne le permet pas. C’est donc pour nous une opportunité aujourd’hui de lancer un appel vibrant à tous les pays épris de paix ici représentés de se mettre au côté de la RDC pour mettre fin à cette guerre injuste. Nonobstant cela, en RDC, les personnes âgées bénéficient des mêmes droits à la vie publique que tous les autres citoyens. Elles ont droits le droit de participer à des manifestations pacifiques, le droit à la liberté d’expression, le droit à la liberté d’association, etc. Elles peuvent être candidates ou électrices pendant la période électorale et à tous les niveaux (…) ».
« (…) Bien que la population congolaise soit en majorité jeune, le parlement et ainsi que le gouvernement contiennent en majorité des personnes âgées. Toutefois, cela n’enlève en rien le besoin d’avoir une loi spécifique, car il y a trop des défis à relever.C’est pourquoi, la CNDH – RDC par le biais de la sous-commission des droits des personnes vulnérables dont les personnes du 3ème âge que je coordonne, a mis en place cette année un projet dénommé : « Vieillir avec ses droits ». L’Objectif étant d’accompagner la promulgation de la loi portant protection et promotion des droits des personnes âgées et sa mise en œuvre, proposition de loi initiée par un député national de la RDC et un collectif d’acteurs œuvrant dans l’accompagnement des personnes âgées(…) », a-t-elle fait savoir
Avant d’argumenter et de rassurer :
« (…) Etant donné que la CNDH-RDC, dans ses attributions est appelée à formuler des recommandations pour la ratification des instruments juridiques régionaux et internationaux des droits de l’homme, la situation des personnes âgées étant préoccupante, nous ne pouvons qu’accueillir à bras le corps l’avènement de la convention internationale juridiquement contraignante pour la protection et la promotion des droits des personnes âgées. Nous vous rassurons Monsieur le Président, que vous pouvez compter sur la CNDH-RDC pour faire ratifier à notre pays au plus vite cette convention qui obligerait les Etats à agir afin que les personnes âgées vivent dignement et ce sera justice (…) ».
Il sied de noter que la RDC dans sa Constitution du 18 février 2006, à son article 49 fait mention d’une loi qui devrait être prise pour définir un cadre de protection spécifique des personnes âgées. Mais, jusqu’à ce jour, si l’on en croit la Révérende, aucune loi n’est promulguée.
À titre de rappel, l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme ou Global Alliance of National Human Rights Institutions (GANHRI)
regroupe l’ensemble des INDH du monde entier. Elle est mandatée pour soutenir dans toutes les régions la création et le renforcement des INDHs, conformément aux Principes de Paris des Nations Unies. GANHRI encourage et facilite la coopération entre les INDHs de toutes les régions, notamment en accueillant les réunions mondiales des INDHs et en agissant en tant que intermédiaire de connaissance pour les INDHs. Le GANHRI est la voix mondiale des INDHs, contribue à l’élaboration des politiques mondiales des Nations Unies, facilite l’engagement des INDHs auprès du Système des Nations Unies et coordonne les partenariats avec les INDHs au niveau mondial.
1 réflexion sur “Amélioration et Protection de la situation des Personnes Âgées : Quand la CNDH-RDC fait entendre la position de la RDC en faveur de la mise en place d’un instrument international juridique”
La communauté internationale doit prendre en considération la protection des personnes âgées et accordé un instrument juridique quant à ce, tel est le cas de la RDC qui dans son ensemble n’a même pas un home de vieillard !