Le 9 octobre 1962, l’Ouganda se libérait du joug britannique pour acquérir son indépendance politique. C’est ainsi que chaque année, la population se souvient de cet évènement et le célèbre comme une grande victoire.
En raison de certains impondérables, l’Ambassade de l’Ouganda en RDC a célébré vendredi 01 novembre 2024, la 62ème anniversaire de l’Indépendance de ce pays dans un grand Hôtel à Kinshasa sous le thème « Un engagement renouvelé pour sécuriser et fortifier notre destin ». Une cérémonie ayant vu la présence notamment des dignitaires, des Ministres, des Parlementaires, des Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques, ainsi que de la communauté de la diaspora ougandaise. A constaté infoplusrdc.com
Lors de sa prise de parole, l’Ambassadeur Matata Twaha, Chargé d’Affaires a.i.de l’Ambassade d’Ouganda en RDC, a, de prime abord, félicité le Président TSHISEKEDI et le peuple Congolais pour sa résilience et son courage face aux défis persistants.
« (…) Tout d’abord, permettez-moi d’adresser mes sincères félicitations à Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République Démocratique du Congo, pour la tenue réussie des élections nationales l’année dernière et la formation de son nouveau gouvernement. La nomination d’une femme au poste de Premier ministre est une étape importante pour la RDC et témoigne de l’engagement du pays en faveur de l’égalité des sexes (…) Nous félicitons le peuple de la RDC pour sa résilience et son courage face aux défis persistants, notamment dans l’est du pays. L’Ouganda reste fermement attaché à la paix et à la stabilité dans la région des Grands Lacs. À cette fin, l’Ouganda rejoindra toute organisation mondiale qui promeut et protège la paix et la coexistence pacifique entre les peuples et les nations (…) », a-t-il relevé.
Jetant un regard rétrospectif et prospectif, l’Ambassadeur Matata Twaha a retracé le parcours de l’Ouganda depuis son indépendance. Il s’est exprimé en ces termes :
« (…) Cette année, le 62ème anniversaire de l’indépendance a été célébré sous le thème «Un engagement renouvelé pour sécuriser et fortifier notre destin». Cela signifie un engagement renouvelé à construire une nation forte et prospère. Il encapsule les aspirations des Ougandais à entreprendre deux choses : Sécuriser leur avenir: En d’autres termes, le gouvernement du NRM a réitéré son engagement à créer un environnement sûr et stable où tous les citoyens peuvent vivre sans crainte de violence, d’insécurité ou d’instabilité politique. Il s’agit également de veiller à ce que les besoins fondamentaux tels que la nourriture, le logement et les soins de santé soient satisfaits pour chaque Ougandais.Fortifier leur destin: Cela suggère une détermination à construire une nation résiliente et autosuffisante. C’est pourquoi notre pays investit massivement dans l’éducation, la santé, les infrastructures et la technologie pour autonomiser les Ougandais et leur donner les outils dont ils ont besoin pour réussir. En outre, cela implique le renforcement des institutions et de la gouvernance pour assurer la responsabilité, la transparence et une bonne gouvernance. En substance, c’est un appel aux Ougandais à s’unir et à travailler ensemble pour construire un avenir meilleur pour nous-mêmes et nos descendants. C’est aussi un rappel des progrès que nous avons réalisés depuis l’indépendance et un appel à l’action pour relever les défis qui restent. Aujourd’hui, nous souhaitons célébrer d’une manière spéciale les réalisations remarquables que le gouvernement ougandais a accomplies pour ancrer la démocratie et les libertés politiques, promouvoir le bien-être socio-économique du peuple ougandais et renforcer la coopération et l’intégration régionale avec d’autres nations pacifiques du continent et du monde en général (…) », a souligné l’Ambassadeur Matata Twaha.
Et de renchérir : « (…) Le premier quart de siècle d’indépendance de l’Ouganda de la domination coloniale britannique en 1962 a été marqué par des conflits internes, la dictature et la désintégration économique. Pendant cette période, le pays a traversé des moments difficiles en raison de la mauvaise gouvernance. Cette période a été marquée par un régime autoritaire sans précédent caractérisé par la décadence institutionnelle et l’insécurité politique, ce qui a eu des effets néfastes sur l’économie.Tout cela a changé en 1986 avec l’avènement du gouvernement du NRM sous la direction éclairée de Son Excellence Yoweri Kaguta Museveni, Président de la République d’Ouganda. Une nouvelle ère s’est levée pour le peuple ougandais et le pays était prêt à tourner définitivement la page sombre marquée par le divisionnisme et l’oppression d’État.Comme promis, le gouvernement du NRM a entrepris plusieurs réformes d’envergure telles que décrites dans le programme des Dix Points. Parmi ces politiques, on peut citer l’introduction du Programme de développement paroissial (PDM) visant à faire passer 33 % des Ougandais qui ne sont pas dans l’économie monétaire à l’économie monétaire, le projet Grow, le Fonds pour les femmes, les programmes Emyooga et OWC. Grâce à ces interventions, l’Ouganda a relancé son économie et développé les cultures commerciales exportables. Par exemple, le café est passé de 2 millions de sacs à 9 millions de sacs par an, et le thé est passé de 3 millions de kg à 60 millions de kg. La liste des cultures de rente comprend le lait, les bananes, le bœuf, le maïs, le manioc, les fruits, les produits forestiers (…) ».
Concernant le renforcement des liens avec la RDC, le Chargé d’Affaires a.i. de l’Ambassade d’Ouganda en RDC, a mis en exergue la solide relation bilatérale entre les deux pays, tout en notant les progrès réalisés dans divers domaines.
« (…) Les relations bilatérales entre l’Ouganda et la RDC restent solides, comme en témoignent les échanges de visites de haut niveau entre les hauts dignitaires du gouvernement.Cela souligne le fait que les deux pays entretiennent des relations cordiales avec une coopération de haut niveau visant à réaffirmer l’engagement commun à renforcer la coopération dans différents secteurs, notamment la sécurité, la connectivité des infrastructures, l’énergie, le commerce et l’investissement, la santé, la gestion des ressources en eau transfrontalières, le pétrole et les minéraux, en vue de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité des deux pays et de la région en général. Notre coopération est cimentée par une Grande Commission Mixte, dont la dernière session s’est tenue à Kinshasa en octobre 2023 et la prochaine se tiendra à Kampala en 2025.Nous sommes déterminés à approfondir notre coopération, notamment dans les domaines de la sécurité, des infrastructures, du commerce et de l’intégration régionale.À ce stade, je voudrais souligner quelques-unes des principales réalisations de notre coopération bilatérale : Exemption de visa : La récente dispense de visa d’entrée pour les citoyens des deux pays est une étape importante pour promouvoir les échanges entre les peuples. Nous appelons le gouvernement de la RDC à réciproquer rapidement ce geste dans un esprit panafricain.Opérations militaires conjointes : L’opération «Shujaa» en cours a permis de progresser dans la lutte contre les groupes armés ADF dans la province de l’Ituri.Développement des infrastructures : Nous travaillons ensemble sur des projets visant à améliorer la connectivité et les infrastructures dans la région frontalière. Des pourparlers bilatéraux ont eu lieu récemment à Kinshasa pour donner une nouvelle impulsion au projet de modernisation des routes Mpondwe/Kasindi-Beni, Beni-Butembo et Bunagana-Rutshuru.Bien qu’il y ait eu des développements positifs, nous devons également reconnaître les défis qui subsistent (…) ».
L’Ambassadeur Matata Twaha a, somme toute, exhorté les deux Gouvernements à continuer à travailler à la mise en œuvre des décisions en suspens de la 8ème Session de la Grande Commission Mixte, car, a-t-il fait savoir, la prochaine session se tiendra en Ouganda l’année prochaine. Il s’agit notamment de la finalisation de projets d’accords ou de mémorandums d’entente sur l’immigration, la correction et les services pénitentiaires, la révision de l’Accord de services aériens bilatéraux (BASA), la conclusion d’un Accord de recherche et de sauvetage (SAR) et la libération de prisonniers, pour n’en citer que quelques-uns.
Il sied de noter que cette célébration s’est conclue par un toast à l’amitié durable entre les deux Nations et à l’engagement à poursuivre la coopération.
A titre de rappel, le 9 octobre 1962, la Grande-Bretagne a accordé l’indépendance à l’Ouganda qui devient une République dans laquelle le leader Lango de l’Uganda People’s Congress, Milton Obote, est nommé Premier Ministre et le Kabaka Mutesa II, Président.