Le Musée National de la RDC (MNRDC) à Kinshasa a abrité du 23 au 25 août 2021 un séminaire de mise à niveau des agents et cadres de l’Agence Nationale de Promotion des Exportations (ANAPEX) sous le thème «promotion des exportations des produits congolais d’origine agricole, agro-industrielle, industrielles et artisanales» A constaté Infoplus.
Lors de l’ouverture de ce séminaire, le directeur général de l’ ANAPEX, Mike Tambwe Lubemba a affirmé la détermination de son service
à matérialiser la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi
Tshilombo, visant l’accroissement et la diversification des
exportations «made in DRC». Non sans remercier le Chef de l’Etat pour la mise en place de cette agence dont les missions premières sont celles de promouvoir les
exportations de tous les produits congolais des domaines précités.
« (…) l’ANAPEX servira d’outil permettant à l’Etat de mettre en œuvre des stratégies efficientes d’exportation, tout en
assurant la participation de la RDC de façon active au commerce
continental et mondial (…) seulement 4% de produits agricoles sont exportés en RDC (…)», a souligné en substance le Directeur général.
L’occasion faisant le larron, il a présenté à l’assistance les indicateurs chiffrés des échanges entre la RDC et le reste du monde.
«(…) la structure d’echanges extérieurs du pays est marquée par l’importation des
produits manufacturés pour plus de 70% et des produits vivriers de
grande consommation pour plus au moins 25% (…) A l’inverse, les exportations sont constituées pour près
de 90% des produits primaires, des minerais et hydrocarbures, ainsi que des produits agricoles estimés à 4% (…)», a-t-il révélé.
Si l’on en croit l’orateur, ce séminaire consacre l’intensification des échanges pouvant aider les membres
de son service à avoir une idée exacte des objectifs généraux et
spécifiques de l’ANAPEX, afin de mieux jouer sa partition, pour le
bonheur du pays.
Auparavant, le ministre d’Etat en charge du Plan, Christian
Mwando avait exposé sur la thématique de «L’amélioration du
climat des affaires et la promotion des exportations», en relevant la
corrélation entre le bon climat des affaires et l’accroissement des
exportations dans le cadre des réformes «Doing business».
Il a, dans cette optique, déploré le fait que le climat soit actuellement
très peu attractif et rappelé que la RDC s’est engagée dans un
vaste processus de mise en œuvre de réforme structurelle et
systémique, pour assainir son milieu, notamment par la régulation
de plusieurs secteurs vitaux de l’économie, l’adoption d’un Code
minier et celui des douanes.
Il en est de même de l’adhésion récente de la RDC à la Zone de
libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui constitue, selon
le ministre d’Etat, une réelle opportunité de développement que le
gouvernement est déterminé à capitaliser.
Donnant le coup d’envoi de ce séminaire, le Ministre du Commerce Extérieur, Jean-Lucien Bussa s’est exprimé en ces termes: « (…) l’ANAPEX est ce précieux outil dont s’est doté le Gouvernement
pour mettre en œuvre des stratégies d’exportations à même de
booster l’économie congolaise et d’assurer la diversification de ses
exportations (…) il était impérieux d’organiser ce séminaire avant la
mise en service des agents et cadres de l’ANAPEX afin de les doter des armures adéquates pour matérialiser le programme du Gouvernement dans ce secteur (…)»
Et de renchérir: «(…) voici plus de quatre décennies déjà, les echanges commerciaux de la RDC avec l’extérieur sont essentiellement dominés par une
balance courante structurellement déficitaire, traduisant le faible
niveau des exportations face à des importations de plus en plus
consistantes ».
Retenons que le Gouvernement congolais fait de la promotion des
exportations des produits congolais une des priorités dans son
programme d’actions au niveau du Pilier 5, Axe 19.
Avec un potentiel de 80 millions d’hectares de terres arables et 4
millions de terres irrigables, estiment certains analystes, la RDC est capable de nourrir environ 2 milliards de personnes au monde. Neanmoins, seulement 1% est cultivé. Par conséquent, le pays
recourt aux importations pour couvrir ce déficit criant.