À l’initiative de l’Union des Ecrivains Africains, la journée du 7 novembre de chaque année est, depuis 1992, consacrée à la promotion des écrivain·e·s africain·e·s., afin de mettre en avant la diversité littéraire africaine et de s’émanciper du fait colonial. C’est dans cette optique que le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, en collaboration avec les Femmes des Lettres du Congo (FLCO), a célébré, jeudi 07 novembre 2024, deux pionnières de la de la littérature congolaise féminine : Clémentine Faïk-Nzuji et Marie-Eugénie Mpongo, qui ont reçu leurs portraits qui seront exposés à la Bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles. A constaté infoplusrdc.com
Si l’on en croit les organisateurs de cette Journée instituée en l’honneur de l’écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor, cette initiative vise à inspirer les jeunes de cette génération, non sans honorer ces femmes de lettres de leur vivant.
Lors de sa prise de parole, la vice-présidente de l’Association des Femmes des Lettres Congolaises (FELCO), Nadège Bope, a souligné que Marie-Eugénie Mpongo et Clémentine Faïk-Nzuji sont des pionnières de la littérature congolaise féminine, témoins de l’histoire congolaise et conservatrices des valeurs culturelles congolaises.
« (…) Elles sont parmi les trois femmes qui ont marqué l’histoire de la littérature au sein des Pléiades du Congo, aux côtés de Caroline Nzuji, reconnue pour ses contes (…) Marie-Eugénie et Clémentine, mises à l’honneur en cette Journée de l’écrivain africain, ont été sélectionnées en raison de leur distinction au Prix littéraire continental de 1969, dans le cadre d’un cercle culturel baptisé « Pléiades du Congo » sur le campus universitaire de Lovanium (Unikin) (…) », a-t-elle révélé.
Et de renchérir : « (…) Ces deux écrivaines sont des linguistes confirmées et spécialistes de la tradition orale. Clémentine Faïk-Nzuji a publié des récits, des nouvelles, une chronique et de nombreux recueils poétiques. Marie-Eugénie Mpongo a également publié des poèmes, notamment sur la dent de Lumumba, ainsi que des récits comme « Masikini » (…) »
Notons que cette cérémonie a été marquée par la lecture des œuvres de ces deux écrivaines mises à l’honneur pour s’imprégner de leurs plumes. L’occasion faisant le larron, la 3ème vague de la génération d’écrivains africains et congolais a été lancée.