Après quatre jours des travaux, les lampions se sont éteints au Forum Régional sur la prévention et la lutte contre les discours de haine dans les supports de communication écrite,
audiovisuelle et numérique en Afrique Centrale, le vendredi, 24 juin 2022 à Kinshasa. A constaté infoplus-rdc.com
Les participants ont ainsi, adopté un plan d’action et de stratégie régionale pour lutter contre ce phénomène honteux. Plusieurs recommandations sont contenues dans ce plan, dont les réformes législatives dans les pays de l’Afrique Centrale.
La RDC, présidente en exercice de la CEEAC, tient à capitaliser au maximum les recommandations et autres stratégies mises en place au cours du Forum Régional de Kinshasa contre les discours
de haine en Afrique Centrale. C’est la substance du discours de clôture de la Ministre Près le Président de la République, la Professeure Nana Manwanina, qui a représentée le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à ces assises.
Madame le Ministre n’a pas manqué d’exhorter les pays membres de la Communauté Economique des Etats
d’Afrique Centrale (CEEAC) à considérer les recommandations formulées par les participants comme un outil communautaire de prévention et de lutte contre les discours de haine.
Pour sa part, le Représentant du Système des Nations-Unies et Directeur du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de
l’Homme (BCNUDH), Abdoul Aziz Thioye, qui a représenté la Cheffe de
la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la RDC (MONUSCO), a, de prime abord, remercié les participants pour les efforts consentis et la qualité
des échanges durant les travaux. Non sans assurer que les travaux
réalisés ont abouti au document de stratégie régionale et le plan
d’action qui sont des instruments utiles et
efficaces contre les discours de haine.
«(…) Je me fais ici le porte-parole des organisateurs et des participants. Mme la Représentante du Président en exercice de la CEEAC, la suppression des barrières à la communication et aux
télécommunications entre les Etats-membres, ainsi que la facilitation de la libre circulation et des échanges dans la sous-région devraient être une priorité. Car la diversité culturelle, l’inclusion et le dialogue sont des remparts contre la propagation de la haine (…)», a-t-il martelé.
Et de poursuivre: «(…) cette articulation répond au besoin d’harmonisation des
législatives des États-membres de la CEEAC dans le respect de la
nécessaire préservation des fondamentaux. Il s’agit d’assurer des
processus de régulation consensuelle, coordonnée et efficace pour tous les types de médias, de consolider les capacités des institutions nationales, des médias et de la société civile, mais aussi
et surtout de faciliter la coopération sous-régionale (…)».
Notons que les participants se sont également, engagés à accompagner la mise œuvres du document des stratégies pour la prévention et la lutte contre les discours de haine.
Axées sur le thème : «Forum sur l’élaboration et l’adoption d’un projet de stratégie régionale et du plan d’action
pour la prévention et la lutte contre les discours de haine dans les supports de communication écrite, audiovisuelle et numérique en Afrique Centrale», ces assises ont connu la participation de quatre-vingts personnes. Notamment, les
délégués de la Société civile, des partis politiques et des médias de pays concernés.
Il sied de rappeler que ce Forum était organisé conjointement par le Bureau
Régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA) et la
CEEAC. Avec l’appui de l’OIF, de la MINUSCA, du Centre des Nations Unies
pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale, du
Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en RDC, de
la MONUSCO, du Bureau de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale et du Bureau de la Conseillère Spéciale du Secrétaire
Général de l’ONU pour la Prévention du Génocide et la responsabilité de
protéger(OSAPG).