Kinshasa a abrité du 27 au 29 septembre 2021 la première édition du Forum International des Femmes Africaines (FIFAF). En marge de ces assises, la presidente de l’ONG «Femmes congolaises pour la Paix» Francine LOBHO venue des États-Unis d’Amérique afin d’assister aux travaux dudit Forum, s’est confiée à la presse. A constaté Infoplus.
Voici quelques extraits de son intervention:
«(…) les organisations féminines de la société civile doivent constituer une force motrice pour le combat de la parité Hommes et Femmes (…) Depuis plusieurs années, la femme est restée derrière (…) Elle est passée de l’émancipation à l’épanouissement sans réussir à atteindre cette parité (…)
«(…) Je m’interroge toujours pourquoi les gouvernements des pays africains ne marquent pas des pas pour amener les femmes à occuper les postes de prise des décisions, en proposant elle-même une piste de solution, qui s’appuie sur les nouvelles stratégies à mettre en place pour mener à bien ce combat car les mêmes causes ont produit les mêmes effets pendant plusieurs années, il est temps de lutter autrement (…)»
«(…) Je salue l’organisation de la première édition du FIFAF totalement financée par les femmes, qui démontre que les femmes élevées en dignité sont capables de supporter d’autres (…) Tendre la main à l’homme pour un financement ne pourrait pas trouver gain de cause si celui-ci ne comprend pas la raison pour laquelle la demande est formulée (…) Je loue la volonté et la détermination des femmes venues de plusieurs pays du monde pour participer à ce forum, cela traduit leur ferme engagement à vaincre le combat de la parité et à être unie pour constituer une force (…)»
«(…) Je déplore tout de même que les organismes internationaux fixent à des échelons lointains le combat de la parité par exemple en 2060, une année que nombreuses ne pourront peut-être pas atteindre (…) Pour ma part je propose des objectifs à court terme, 5 ans par exemple, qu’on pourra évaluer facilement et avancer (…)
«(…) Il est temps pour que les femmes occupent des fonctions élevées des responsabilités notamment être Recteur d’université, Médecin Directeur d’un hôpital et pourquoi ne pas élire une femme Présidente de la République un jour (…) Cela passera par une société civile des femmes qui joue le rôle de force motrice pour réussir ce combat(…)»
Rappelons que les travaux de ce Forum ont gravité autour du thème «Leadership et participation de la femme africaine aux postes de prise des décisions pour le développement socio-economique de l’Afrique ».