Exclusion du Secrétaire Général MBOKO IYETI : Une Sanction Politique Déguisée ?

Publié le 23 mai 2025 à 15h11

Par Matthieu Mukendi

Kinshasa, le 22 mai 2025 — Dans une communication officielle en date du 19 mai 2025, signée par Madame Nathalie-Aziza Munana, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, le Secrétaire Général MBOKO IYETI Alain a été temporairement exclu de son poste, accompagné d’une suspension de son traitement.

Un Motif Évasif

La ministre évoque la nécessité de « préserver un climat de travail sain » et de mettre fin à « des incidents antérieurs ayant perturbé le bon fonctionnement de l’administration ». Ces raisons, pour le moins floues, soulèvent des interrogations parmi les observateurs de la vie administrative congolaise.

Une Décision Manquant de Transparence

Aucune enquête publique n’a été menée, aucun détail précis sur les accusations n’est fourni, et aucune audition contradictoire n’est mentionnée. Cela amène à se demander : s’agit-il d’une mesure disciplinaire justifiée ou d’un règlement de comptes interne ? La rapidité de l’exclusion, le ton autoritaire de la lettre et l’absence de justification claire éveillent des doutes sur la légitimité de la procédure.

Un Repositionnement ou une Mise à l’Écart ?

La lettre ministérielle indique que le Secrétaire Général sera « mis à la disposition de la Fonction Publique » pour une « nouvelle affectation à l’expiration de son exclusion ». Bien que cela puisse paraître rassurant, dans la pratique congolaise, cela rime souvent avec marginalisation ou affectation fictive.

Un Signal Alarmant pour la Stabilité Administrative

En agissant de manière unilatérale et sans clarté, Madame la Ministre envoie un message préoccupant : une gestion autoritaire des ressources humaines dans un domaine aussi crucial que l’action humanitaire. Peut-on réellement bâtir une administration efficace en écartant sans débat ceux qui dérangent ?

Loin de renforcer la paix et la cohésion prônées par notre emblème national (Justice – Paix – Travail), cette décision semble plutôt fragiliser l’environnement professionnel au sein du Secrétariat Général.

Conclusion

Au-delà de l’affaire MBOKO IYETI, cet épisode soulève des questions sur la gouvernance interne au sein du ministère des Affaires Sociales. La République Démocratique du Congo a besoin d’une administration fondée sur la compétence, la justice et la transparence – et non sur des rapports de force.

Kongo News

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