Comme toutes les années, le 15 mars célèbre la Journée Mondiale des droits des consommateurs. Le thème de cette année sur le plan national porte sur « la finance numérique équitable » afin de militer pour des services financiers accessibles à tous de façon sûre et durable dans un marché où la technologie occupe aujourd’hui une place prépondérante.
C’est dans cette optique que la Commission Nationale de la Concurrence (CONAC) a, sous le haut patronage du Ministre a.i.de l’Economie Nationale, Eustache Muhanzi, organisé vendredi 15 mars 2024 à Kinshasa, la Journée des Droits de Consommateurs autour du thème « La finance numérique équitable ». A constaté infoplusrdc.com
L’occasion faisant le larron, l’Avocat et président de l’une des associations consumériste congolaise dénommée Union pour la Défense des Droits de Consommateurs au Congo, Chief Tshipamba Ngamba-Malu, a, dans un entretien exclusif avec la Rédaction du quotidien en ligne (infoplusrdc.com) circonscrit cet événement.
D’entrée de jeu, le président de l’Union pour la Défense des Droits de Consommateurs au Congo a relevé que la célébration aujourd’hui de cette journée est une grande première depuis l’indépendance de la Republique Démocratique du Congo (RDC).
« (…) La journée existe mais on ne nous a jamais permis de la célébrer avec une institution officielle. de Pour une fois, l’Etat a organisé modestement cette journée, où on s’est retrouvé avec le représentant du Ministre, la CONAC et les associations des consommateurs pour célébrer cette journée (…) Il y a un thème mondial mais nous, localement, nous avons pris « les finances numériques responsable » pour démontrer comment le consommateur peut profiter du bienfait du numérique en toute sécurité dans le respect de tous ses 4 droits fondamentaux (…) ».
Et de revenir sur la quintessence de la Journée : « (…) Il y a eu beaucoup des panelistes. Le premier paneliste a fait l’état des lieux de la concurrence dans notre pays révélant qu’il n’y a pas un texte spécifique qui sécurise les consommateurs ; les textes qui existent sont éparses (…) Donc, ces textes ne protègent les consommateurs que par ricochet, donc, de façon incidente (…)
Le 2eme est intervenu sur la protection juridique qui pose problème en l’absence de tout texte, ainsi que la protection extra juridique faite par les associations des consommateurs avec difficultés parce que le consommateur lui-même est ignorant de ses droits (…) Donc, il est difficile de le sécuriser. Il y a aussi la protection judiciaire devant les Cours et Tribunaux qui est davantage compliquée pour les consommateurs. Donc, au regard de toutes ces difficultés par rapport au thème choisi, il m’a été demandé de parler du Numérique qui est réglementé chez nous. Mais comme les lois antérieures, la situation du consommateur n’est qu’une défense incidente, pas de façon directe (…) Nous avons rappelé quelques dispositions liées à la publicité des produits, des prix, les éléments de la facturation, le consentement, la transparence, le droit d’être entendu, le droit d’obtenir réparation en temps record qui sont les droits fondamentaux des consommateurs (…) »
Avant d’ajouter : « (…) Les droits existent mais ne protègent pas les consommateurs directement et que le consommateur lui-même ignore et l’État est indifférent (…) Nous nous sommes promis de nous tenir la main dans la main en sorte que nous proposions un projet des lois au Parlement en faveur des consommateurs (…) Le réseau des associations des consommateurs a eu à déposer sur la table de la CONAC un projet des lois sur la protection des consommateurs parmi les textes qu’il doit analyser.
Pour clore, Chief Tshipamba Ngamba-Malu, a lancé un vibrant message à tous les consommateurs :
« (…) Les consommateurs congolais, l’heure est grave. Quand le pays est en guerre même la sécurité des consommateurs pose des problèmes (…) Tenons nous la main dans la main. Levons nous comme un seul homme. Soutenons le Chef de l’État parce que dans son discours d’investiture, le Président de la République a insisté dans son 2eme point, sur le pouvoir d’achat (…). Il a consacré le combat du consommateur comme le Président Kennedy l’a fait en 1962 devant le Congrès. Donc, l’heure est venue pour que nous soutenions le Chef de l’État dans la logique qu’il a aujourd’hui et nous allons tirer chacun l’épingle du jeu (…) »