L’un des grands Hôtels de Kinshasa a abrité jeudi 12 décembre 2024, la deuxième session restreinte du Comité de Pilotage Conjoint du Fonds de Consolidation de la Paix (PBF) des Nations Unies, co-présidé par le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo et le Coordonnateur du Système des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis. Ce, en présence notamment de la Ministre de la Jeunesse et Éveil Patriotique et la Vice-Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, des missions diplomatiques et d’autres parties prenantes. A constaté infoplusrdc.com
Faisant suite à des consultations menées entre septembre et décembre 2024, visant à évaluer les projets initiés dans quatre Provinces (Kasaï, Kasaï-Central, Sud Kivu et Tanganyika), cette rencontre qui intervient deux mois après la première session de 2024, tenue le 7 octobre, marque la clôture du cycle 2019-2023.
Après le mot de circonstance du Coordonnateur du Système des Nations Unies en RDC et l’ouverture des travaux par le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, on est passé à la lecture du PV du CPC1/2024, ainsi qu’à la présentation de la synthèse des conclusions de l’évaluation du portefeuille PBF en RDC, du dossier éligibilité de la RDC au PBF en 2025, à la lecture de la synthèse et des contributions des parties prenantes, à la validation du dossier éligibilité de la RDC au PBF en 2025 et à la présentation des prochaines étapes, suivis des réactions et commentaires. Ce, avant la séance de clôture.
Lors de sa prise de parole, le Coordonnateur du Système des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis, a relevé qu’a à l’issue de ces consultations ayant impliqué le Gouvernement, la Société Civile, les ONG, les Partenaires Techniques et Financiers comme la Banque Mondiale, l’Equipe Pays des Nations Unies et la MONUSCO, trois axes prioritaires qui ont été identifiés pour le cycle 2025-2029 sont attendus. Il s’agit de : Renforcer la gouvernance et la cohérence des mécanismes de consolidation de la paix et de prévention des conflits ; Soutenir la résilience des communautés vulnérables aux conflits en promouvant des solutions durables et en abordant les causes profondes, notamment celles liées aux ressources naturelles, minières et foncières ; Renforcer la protection des civils, la sécurité, les droits humains et la justice, y compris transitionnelle, en vue d’un désengagement progressif et responsable de la MONUSCO.
Notons que les documents de l’éligibilité finalisés seront transmis au siège des Nations-Unies.
Il convient de souligner que les debats ont gravité autour de la nécessité d’un réalignement stratégique du PBF pour renforcer sa cohérence avec les politiques gouvernementales. Non sans appeler à une plus grande flexibilité face aux défis de la paix en RDC.
Lors de cette session, les résultats des consultations passées ont été présentés pour validation, et les axes du prochain cycle PBF 2024-2029 ont été discutés.
Clôturant les travaux de cette session, le Vice Premier Ministre, Guylain Nyembo a également insisté sur l’importance d’adapter les termes de référence du Comité pour ce nouveau cycle. Il s’est exprimé en ces termes :
« (…) Cette reformulation ne vise pas à annihiler les efforts et résultats des précédents cycles PBF, notamment celui de 2019 à 2023. Au contraire, elle crée les conditions nécessaires pour mettre à l’échelle les acquis des dernières années, faisant des provinces bénéficiaires des projets PBF de véritables incubateurs pour renforcer la gouvernance en matière de consolidation de la paix et de prévention des conflits (…) », a-t-il souligné.
Instrument financier de premier recours des Nations Unies pour maintenir la paix dans les pays à risque ou ceux touchés par un conflit violent, le Projet de Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF), un programme cadre développé pour appuyer le Plan de Stabilisation et de Reconstruction des zones sortant des conflits armés à l’Est de la RDC, a été lancé par le Gouvernement en juin 2009, et s’insère dans le cadre de la Stratégie d’Appui de la Communauté Internationale à la Sécurité et à la Stabilisation.