Réunir l’ensemble des producteurs et utilisateurs de données de genre pour discuter des enjeux, partager les expériences et échanger sur les mécanismes innovants devant renforcer et promouvoir davantage l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes par des investissements adéquats. Tel était l’objectif primordial de
la première édition du Forum annuel de dialogue entre producteurs et utilisateurs des statistiques de Genre. Des assises organisées durant deux jours (mercredi 20 et jeudi 21 novembre 2024) à Kinshasa par l’Institut National de la Statistique (INS) avec l’appui d’ONU Femmes. Ce, en marge de la Journée Africaine de la Statistique célébrée le 18 novembre de chaque année. A constaté infoplusrdc.com
Lors de sa prise de parole, le Représentant Résident d’ONU Femmes en République Démocratique du Congo (RDC), Adama Moussa, a salué cette initiative marquant l’engagement de la RDC en faveur de l’égalité des sexes.
« (…) Rendre visibles les conditions et situations des femmes est une étape importante pour améliorer leurs conditions de vie et garantir le respect de leurs droits (…) », a-t-il relevé en substance. Non sans présenter le programme global « Women Count », développé par ONU Femmes, visant à améliorer la disponibilité et la qualité des statistiques sensibles au genre.
L’occasion faisant le larron, le Représentant Résident d’ONU Femmes en RDC a encouragé les décideurs à intégrer la dimension genre de manière transversale dans le système statistique national.
Pour sa part, la Directrice de l’INS, Elysée Chovu Alima, a souligné l’importance stratégique de cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre des missions confiées à l’INS par le Gouvernement congolais.
« (…) Les statistiques de genre permettent de mesurer les progrès vers les Objectifs de Développement Durable (ODD) tout en renforçant la planification et l’évaluation des politiques publiques pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (…) », a-t-elle mentionné.
Cadre approprié d’échanges, ce Forum a permis aux participants (Institutions publiques, Société civile et Partenaires Techniques et Financiers) de discuter dans le cadre d’une collaboration multisectorielle, des défis et des enjeux des statistiques de genre ; d’echanger sur les expériences, modèles de gestion et de collecte de données de genre ; d’echanger sur les enjeux et défis liés à l’utilisation potentielle des données dans les politiques publiques ; d’echanger sur la gestion de la base de données de genre. Avant de formuler des recommandations et définir les pistes d’actions pour le suivi du processus, afin de renforcer les capacités des institutions nationales en matière d’analyse genre, tout en plaidant pour des échanges réguliers entre producteurs et utilisateurs de données. Ce, pour identifier et surmonter les défis liés à leur collecte et leur exploitation.
Pour les participants, des statistiques fiables sont essentielles pour une planification éclairée et pour garantir des programmes adaptés aux besoins spécifiques des femmes et des filles. D’où l’amélioration de la pertinence et l’accessibilité des données sensibles au genre.
Somme toute, ce premier Forum a jeté les bases d’une dynamique prometteuse pour l’avenir des statistiques de genre en RDC, en faisant de leur production et de leur utilisation un levier incontournable pour l’autonomisation des femmes et des filles.
À titre de rappel, les Ministres africains en charge de la Planification et du Développement économique ont arrêté en mai 1990, au cours de la 16eme Session de la Conférence de la Commission Economique des Nations-Unies, le 18 novembre de chaque année comme Journée Africaine de la Statistique (JAS).