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Gestion des Risques des Catastrophes en RDC : « La SNRRC reste un document à vulgariser en mobilisant les ressources pour que les actions idoines soient menées afin d’atténuer l’impact des catastrophes » (Secretaire Général aux Actions Humanitaires et Solidarité, Alain MBoko Iyeti)

Publié le 30 août 2024 à 19h14

Par Matthieu Mukendi

Les lampions se sont éteints sur les travaux de l’Atelier de Validation de la Stratégie Nationale et Plan d’Actions de Gestion des Risques des catastrophes en RDC pour la période 2025-2030, vendredi 30 Août 2024, à Kinshasa. C’est le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur qui a procédé à la clôture officielle des travaux. A constaté infoplusrdc.com

Durant deux jours, soit du 29 au 30 août, ces assises pilotées par le Ministère des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale ayant réuni des experts issus de plusieurs couches, ont consisté, notamment à présenter aux parties prenantes le contenu de la version de la Stratégie Nationale de la Réduction des Risques des Catastrophes (SNRRC) ; définir l’organisation et le fonctionnement du mécanisme d’alertes précoces et le partage d’informations pour faciliter la préparation et la réponse aux catastrophes ; avant de valider leurs actions prioritaires issues de cette Stratégie pour faciliter leur financement et la mise en œuvre.

Au sortir de cet Atelier, le Secretaire Général aux Actions Humanitaires et Solidarité, le Docteur Alain MBoko Iyeti en a livré la quintessence.

« (…) Notre pays, la RDC, fait face à plusieurs catastrophes. Ces catastrophes concernent plusieurs domaines. Nous, comme Actions Humanitaires, nous devons répondre. Mais, il nous a été reproché plusieurs fois, que nous devons pousser vers les actions anticipatives c’est à dire la préparation et la réponse. C’est ainsi qu’autour du Ministère de l’Intérieur qui a la responsabilité de la protection de la population, nous avons réuni tous les secteurs porteurs des risques pour identifier la stratégie dans le domaine de gouvernance des actions de réduction des risques, des actions de réponse et même des actions de résilience post-catastrophe. Ce sont ces aspects. Ces quatre volets qui constituent les piliers de notre stratégie commune (…) », a-t-il relevé.

Et de se projeter dans l’avenir en lançant un vibrant appel : « (…) La SNRRC reste un document. La prochaine étape, il faut la vulgariser, mobiliser les ressources pour que les actions idoines soient menées afin d’abord d’atténuer l’impact des catastrophes et permettre de répondre pour que les catastrophes qui seront là, n’entraînent pas des décès. Aujourd’hui, quelqu’un l’a dit dans la salle les gens sont devenues insensibles aux décès de gens, aux catastrophes. Mais, nous devons prendre des actions, préventives, des actions anticipatives et même l’assistance soient de qualité comme on voit dans d’autres pays qui n’ont pas les mêmes potentialités que nous (…) ».

Avant de livrer ses profondes motivations : « (…) Nous avons eu deux Secrétaires Généraux, l’un qui a évolué dans le secteur des urgences et l’autre dans la territoriale et qui maîtrise les notions de la protection. C’est cette complémentarité qui fait que dans le travail nous devons avoir des actions synergiques (…) ».

À titre indicatif, le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) qui a financé le processus de cette stratégie jusqu’à sa validation avec le soutien de l’Ambassade de Suède et du Bureau des Nations-Unies pour la Réduction des Risques des Catastrophes (UNDRR), a salué l’engagement de la RDC à lutter contre le changement climatique et de gestion des risques des catastrophes. Cette agence onusienne entend donc poursuivre son accompagnement aux initiatives congolaises pour réduire les risques des catastrophes.

Il sied de rappeler que le PNUD a soutenu quelques initiatives de la RDC lors de récentes catastrophes en l’occurrence, la conduite des évaluations des pertes et dommages, et l’élaboration du plan de relèvement post-catastrophe à Kalehe en 2023 ; l’évaluation des catastrophes des innovations à Uvira et élaboration du plan de relèvement en 2020 ; la mise en œuvre du projet de résilience des communautés face aux inondations dans la plaine de Ruzizi en 2020 ; mais aussi la mise en place des plateformes provinciales de réduction des risques de catastrophes dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.

À en croire le principal organisme des Nations-Unies pour le développement international, la SNRRC qui s’articule autour d’une vision à long terme pour réduire les risques et promouvoir un développement durable résilient, nécessite un engagement politique sans faille, ainsi que la mobilisation des ressources significatives.

Grosso modo, la SNRRC offre des directives claires à court et moyen termes en matière de préparation, de réponse aux crises et de relèvement post-catastrophe.

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