Les journaux parus mardi 27 juillet à Kinshasa s’intéressent à la
clôture de la formation à l’école de guerre et à l’adhésion du
musicien Koffi Olomide à l’AFDC. A constaté Infoplus.
Vingt-cinq officiers supérieurs des FARDC, issus de la première
promotion de l’Ecole de guerre de Kinshasa ont reçu leurs
diplômes de fin d’études des mains du Président de la République
et Commandant suprême des FARDC et de la Police nationale
congolaise, informe L’Avenir. Ils ont reçu leurs brevets lundi 26
juillet, au cours d’une cérémonie haute en couleur au Centre
supérieur militaire à Kinshasa.
A la Une des journaux ce matin figure egalement l’Université de
Kinshasa, où les étudiants ont manifesté lundi après le meurtre de
leur camarade. Munis des rameaux et branches d’arbres, ces
étudiants de l’UNIKIN, explique Depeche.cd , ont manifesté pour
dénoncer le meurtre de leur camarade Honoré Shama Kwete,
étudiant en deuxième graduat en Sciences de l’information et de la
communication. Ce dernier a reçu une balle réelle d’un policier
samedi 24 juillet après une altercation autour du port du cache
nez.
Un autre sujet qui fait débat dans la presse, c’est l’adhésion de la
star de musique Koffi Olomide au parti politique de Bahati
Lukwebo.
« Super Star de la Rumba congolaise, leader naturel mais, depuis
hier (lundi), est devenu membre de l’AFDC », renseigne La
Prospérité , indiquant que « c’est tout un vif débat qui s’est emparé
de l’agora politique à la suite de cet acte d’adhésion, pour le
moins, insolite. Il aura été ainsi l’un des rares musiciens à
s’engager politiquement et ouvertement, après l’épopée de Tabu
Ley Rochereau, après le Dialogue Intercongolais ou, encore, Tshala
Muana, Werrason, il y a déjà quelques années auparavant ».
Pour le quotidien, le tout dépendra de l’osmose et de la façon dont
le patron de l’orchestre Quartier Latin « entend mettre à profit sa
participation aux luttes politiques pour éviter, en même temps, de
brûler l’essentiel de ce qu’il aura investi dans la musique, en tant
qu’artiste aux talents rarissimes et aux pepites d’or ».
Le contrôle de la CENI, en RDC, rime avec triomphe aux élections à
tous les niveaux, fait remarquer La République . Voilà pourquoi,
« les biceps sont déployés désormais par les hommes politiques
en course dans les élections qui s’annoncent dans les tout
prochains jours. Au centre des enjeux, le contrôle de la
Commission électorale nationale indépendante (CENI), autorité de
gestion des scrutins dans ce pays ».
Ainsi, poursuit le journal, en ce moment où les confessions
religieuses entendent sortir le nom du prochain président du
Bureau, tous les coups seraient permis. Les personnalités
politiques recourent à tous les subterfuges pour s’assurer du
contrôle de ce dernier, en dépit des précautions prises pour
réduire ses prérogatives.
En attendant l’issue, le secrétariat technique de l’Assemblée
nationale chargé de l’organisation de la désignation des acteurs de
la CENI a publié les noms des potentiels candidats présidents le
samedi 23 juillet. Il s’agit de :
1- Dénis Kadima, kimbanguiste
2- Sylvain Lumu, musulmans
3- Madjaliwa Shabani, musulman
4- Roger Bimwala, salutiste
5- Cyril Ebotoko, catholique
6- Daniel Kawata, protestant
« Faute de consensus, les catholiques craignent le vote » pour
trouver le successeur de Corneille Nangaa à la tête de la CENI,
indique L’Avenir.
« Si les hommes de l’église pensent à une fumée blanche ce mardi
27 juillet, certes, l’issue ne sera pas du tout facile. Et ce, dans un
contexte où certains leaders religieux dénoncent déjà des menaces
et intimidations à leur endroit. Est-ce une fuite en avant pour ne
pas cautionner tout ce qui va se passer après? », s’interroge le
quotidien.
Après le feuilleton Malonda, les cœurs battent toujours pour la
succession de Nangaa. « La rue est calme mais aux aguets, tout le
monde est en attente du mot d’ordre, soit pour soutenir, soit pour
contester le choix de l’Eglise pour diriger la CENI. Mais avec la
dynamique actuelle, il est difficile de vivre ce spectacle de
destruction puisque pour les leaders religieux, il faut tirer la leçon
du passé », poursuit le tabloid.
Entre-temps, La Prospérité se pose cette question : « Combien
d’années faut-il à la Céni pour organiser de bons scrutins ? » Le
quotidien estime qu’au moment « où les composantes concernées
s’apprêtent à désigner leurs membres respectifs pour la CENI (la
bataille serait rude au niveau des confessions religieuses), il
revient non pas aux candidats extérieurs – ils seraient une bonne
dizaine à se déclarer pour la présidence de la Centrale électorale
d’y répondre – mais aux techniciens maison d’édifier l’opinion sur
cette préoccupation fondée ».
En effet, a deux ans et demi de l’échéance 2023 pour le mandat en
cours de Félix Tshisekedi, tous les indicateurs sont éloquents : les
élections générales – dont la présidentielle – ont peu de chances
d’avoir lieu dans les délais constitutionnels. D’ailleurs, les Etats-
Unis ont relancé la formule « à bonne date » qui veut simplement
dire « dès que techniquement possible», fait remarquer le journal.